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Piratage : un jeune Français arrêté pour "sextorsion"

Guillaume Biet, édité par Ugo Pascolo - Mis à jour le . 1 min

Le jeune homme d'une vingtaine d'années faisait croire à ses victimes qu'il avait piraté leur ordinateur et qu'il était en possession d'images les montrant en train de naviguer sur des sites pornographiques. Il exigeait ensuite une rançon pour ne pas divulguer les données.  

Il faisait du chantage aux images intimes dans le but de récupérer une rançon. Un jeune Français d'une vingtaine d'années vivant en Ukraine vient d'être démasqué et interpellé par la police pour "sextorsion". 

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Le jeune pirate informatique a envoyé des dizaines de milliers de courriels en l'espace de quelques mois seulement. A chaque fois, la même menace : un chantage à ceux qui fréquentent des sites classés X. "La pornographie était souvent mentionnée, on faisait souvent croire à la victime qu'il y avait eu intrusion, captation de données, qu'on l'avait filmé en train de naviguer sur ces sites", confirme François-Xavier Masson, le chef de l'office central de lutte contre le cybercrime. "L'escroc utilisait l'adresse mail de la victime, mentionnait parfois un ancien mot de passe, ce qui crédibilisait l'idée qu'il avait piraté l’ordinateur", détaille-t-il au micro d'Europe 1. 

Une simple arnaque

Une fois sa victime persuadée que le pirate avait en sa possession des données compromettantes, il "exigeait une rançon. En général entre 500 et 520 euros en Bitcoin pour éviter la divulgation des éléments qu'il avait en sa possession". Si la mise en scène était savamment orchestrée, le jeune homme n'avait en réalité aucunement piraté l'ordinateur de sa victime. "C'était du bluff, une simple arnaque", résume le spécialiste de la lutte contre le cybercrime. 

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Une technique qui "a un peu fonctionné, puisqu'il y a eu quelques paiements. Mais peu au regard du nombre de mails envoyés". Le suspect aurait tout de même récolté entre 20.000 et 30.000 euros avec son arnaque. Identifié puis arrêté à son retour en France, il a été mis en examen notamment pour extorsion et blanchiment.