Tuée d'un coup de tournevis en pleine tête : le procès du principal suspect s'ouvre lundi

La rue de Lappe à Paris, où a eu lieu l'agression mortelle.
La rue de Lappe à Paris, où a eu lieu l'agression mortelle. © Boyan Topaloff / AFP
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T.LM. , modifié à
Une jeune femme de 22 ans est décédée en décembre 2014 après avoir reçu un coup de tournevis en pleine tête, dans le 11e arrondissement de Paris.

C'est un récit glaçant que fait Le Point ce lundi. Celui du meurtre de Shéhérazade E., décédée en décembre 2014 après avoir reçu un coup de tournevis en pleine tête dans un quartier animé de Paris. Le procès de l'auteur présumé des faits s'ouvre lundi, avec un verdict attendu vendredi.

Empreinte génétique retrouvée sur l'arme du crime. Ce mardi 23 décembre 2014, Shéhérazade sort d'un établissement nocturne du 11e arrondissement de la capitale avec une amie lorsqu'elles sont importunées par quatre jeunes hommes. "Alors qu'elles s'apprêtent à quitter les lieux sur un scooter, un cinquième individu s'est approché de son amie avant de plonger la main dans son blouson puis de frapper, dans 'un grand mouvement, avec de l'élan', Shéhérazade au niveau de la tempe gauche", écrit le journal, qui affirme que l'empreinte génétique du suspect a été retrouvée sur l'arme du crime.

"Il ne pensait pas tuer" avec le tournevis. Le suspect est interpellé quelques heures plus tard, boulevard de Clichy. Les policiers retrouvent sur lui "une paire de ciseaux d'environ 20 cm de long". Par la suite, il explique qu'il s'est rapproché des deux jeunes femmes qui tenaient selon lui des "propos racistes". "Il avait voulu mettre un coup à l'une d'elles, avait regardé dans sa poche, écarté les ciseaux qui lui avaient semblé trop dangereux, avant de choisir le tournevis parce qu'il 'ne pensait pas qu'il risquait de tuer avec'. Il avoue encore avoir porté un coup 'très fort' mais pas pour tuer sa victime", poursuit Le Point. Après avoir nié les faits, il est finalement passé aux aveux en juillet 2015, sept mois après le drame.

Condamné à 13 reprises entre 2006 et 2014. Reconnu par ses co-accusés (qui comparaissent également pour non-assistance à personne en péril) comme l'auteur du coup de tournevis qui a entraîné la mort de la jeune femme, il aurait ensuite fait pression sur eux via ses connaissances, les incitant aussi à s'en prendre à son ex-petite amie parce qu'elle ne lui a pas envoyé de mandat en détention. Condamné à 13 reprises entre 2006 et 2014, le principal suspect sera confronté lors du procès aux parents de la jeune femme de 22 ans, qui voulait rentrer chez elle en scooter.