Ils espéraient que l'accident passe inaperçu. Peine perdue. Après que l'un de ses bus scolaires a versé dans un fossé le long d'une route bretonne, un transporteur a fait évacuer les enfants accidentés sans même prévenir les secours, révèle notamment Ouest-France. La scène s'est déroulée lundi vers 7h30, dans les environs de Missiriac, une petite commune du Morbihan. Un car scolaire transportant 51 enfants et collégiens mord alors sur le bas-côté et glisse dans le fossé, sans dégâts.
Les enfants évacués par la fenêtre. Les passagers en sont quittes pour quelques contusions. Le transporteur décide donc de les faire évacuer par la fenêtre de la conductrice. Un autre bus envoyé sur place par l'entreprise les prend en charge et achève de les acheminer vers les différents établissements scolaires. Après avoir demandé l'aide d'agriculteurs et de leurs deux tracteurs pour sortir le car accidenté du fossé, la société finit par faire venir une dépanneuse. Or, à aucun moment les secours, qu'il s'agisse des pompiers ou des forces de l'ordre, n'ont été prévenus, comme l'exigent les procédures élémentaires de sécurité dans une telle situation.
"C’est incompréhensible, inadmissible". "C’est la gendarmerie qui m’a finalement appelé à midi. J’ai appris qu’il y avait des gamins à l’intérieur du bus", s'énerve auprès de Ouest-France Jean-Yves Laly, le maire de la commune, qui s'était pourtant rendu sur place une heure après l'accident, mais alors que les enfants avaient déjà été évacués. "Mon fils a été blessé au tendon d’Achille en évacuant le bus. Les directeurs des écoles n’étaient pas informés. Pourquoi, le transporteur n’a pas voulu appeler les secours ? C’est incompréhensible, inadmissible", s'insurge également une mère de famille au quotidien.
Ouverture d'une enquête. Alors qu'un test d’alcoolémie de la conductrice s’est révélé négatif, une enquête a été ouverte par la gendarmerie. De son côté, la Région et Communauté Oust Brocéliande indiquent avoir convoqué le transporteur concerné. Un journaliste du site Les infos du pays gallo présent sur place a également rapporté au quotidien ainsi qu'à France 3 Bretagne avoir été agressé verbalement et physiquement par le dirigeant de l'entreprise.