A la prison de Fresnes, la meurtrière présumée a passé des tests psychiatriques. 1:36
  • Copié
Thibaud Hue, édité par Laura Laplaud , modifié à
Mise en examen pour meurtre et viol aggravé, la meurtrière présumée de Lola, collégienne de 12 ans, a été placée à l'isolement à la prison de Fresnes, en raison de santé mentale considérée comme fragile. Europe 1 a pu s'entretenir avec la cheffe du pôle psychiatrie de la prison qui a pu examiner la principale suspecte.

L'enquête se poursuit après l'assassinat de la petite Lola, 12 ans. Depuis lundi, sa meurtrière présumée Dabhia B., une Algérienne de 24 ans, est en détention provisoire à la prison de Fresnes. Mise en examen pour meurtre et viol aggravé, elle a été placée à l'isolement pour la protéger des autres et d'elle-même, car sa santé mentale est fragile. 

Comment est-elle prise en charge ? Europe 1 a pu s'entretenir en exclusivité avec la cheffe du pôle regroupant les services psychiatriques de la prison de Fresnes. Un témoignage rare qui permet de mieux comprendre ce qui se passe entre les murs de l'établissement.

La meurtrière présumée a été examinée par les médecins

Quand elle est arrivée, Dabhia B. a suivi le même parcours médical que les autres prisonnières. Avant d'être placée à l'isolement, la jeune femme de 24 ans a été tout de suite examinée par des médecins, précise Magali Bodon-Bruzel. "À Fresnes, la mission, c'est de dépister tous ceux qui arrivent de liberté. C'est une mission obligatoire", explique-t-elle.

 

Le sort de la suspecte pas encore fixé

Quand la cheffe de service de psychiatrie de la prison de Fresnes parle de dépistage, il s'agit de celui des troubles psychiatriques. Évidemment, pour des raisons de secret médical, on ne connaît pas le résultat de ce premier test passé par la suspecte. En tout cas, si un trouble avait été détecté, la détenue aurait été prise en charge. En cas d'incapacité à prendre son traitement elle-même, elle serait isolée ailleurs. "On les met dans des cellules tout près du poste de soins où on a accès aux détenus très facilement. On peut aller les voir plusieurs fois par jour, on leur donne le traitement de la main à la main. Alors qu'en détention ordinaire, le traitement leur est donné une fois par semaine dans une pochette", détaille-t-elle.

Le sort de la principale suspecte n'est pas encore fixé. Elle sera de nouveau examinée dans le cadre de l'information judiciaire par un psychiatre et un psychologue. Le juge d'instruction décidera ou non de son irresponsabilité pénale.