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avec AFP / Crédit photo : Jean-Christophe Verhaegen / AFP , modifié à
Les quatre collégiens de Golbey, dans les Vosges, poursuivis pour le suicide de Lucas en janvier ont été reconnus coupables de harcèlement, mais le tribunal pour enfants d'Epinal n'a pas retenu de lien de causalité entre ces faits et le suicide de l'adolescent de 13 ans, lundi.

Les quatre collégiens de Golbey, dans les Vosges, poursuivis pour le suicide de Lucas en janvier ont été reconnus coupables de harcèlement, mais le tribunal pour enfants d'Epinal n'a pas retenu de lien de causalité entre ces faits et le suicide de l'adolescent de 13 ans, lundi.

Les adolescents encourent jusqu'à 18 mois de prison

Des mesures éducatives provisoires ont été prononcées à l'encontre des quatre collégiens en attendant la prochaine audience qui décidera de leurs sanctions, fixée au 22 janvier 2024. Ils encourent jusqu'à 18 mois de prison, une peine maximale qui aurait été beaucoup plus sévère si le tribunal les avait reconnus coupables de harcèlement scolaire ayant entraîné le suicide : la peine encourue aurait alors été de 5 ans de prison.

À l'audience, qui s'était tenue à huis clos le 3 avril, le parquet n'avait pas requis la reconnaissance du harcèlement comme cause du suicide, contredisant ainsi ses propres conclusions rendues à la fin de l'enquête. Le tribunal pour enfants est allé dans le même sens en requalifiant les faits de harcèlement scolaire ayant entraîné une ITT inférieure à huit jours.

Lucas, 13 ans, s'est suicidé le 7 janvier, après avoir écrit un mot exprimant sa volonté de mettre fin à ses jours. Les proches de l'adolescent avaient dénoncé des faits de harcèlement, révélant les moqueries et insultes à caractère homophobe dont il s'était dit victime de la part d'autres élèves de son collège.