L’homme ne manque pas d’un certain culot. Un braqueur multirécidiviste de 45 ans a été condamné la semaine dernière à huit ans de prison pour un énième hold-up. En enquêtant sur son cas, les policiers avaient découvert qu’il avait notamment profité de son régime de semi-liberté en mai 2017 pour perpétrer un braquage avant de... rentrer dormir à la prison.
Il met l'argent du braquage dans son casier. Cet homme, qui se décrit comme un toxicomane, est un vieux briscard du banditisme, avec une vingtaine de braquages à son actif depuis les années 1990. Alors il ne prenait plus de risques, s’en prenant aux commerçants avec un pistolet factice pour de petits butins. Arrêté, condamné, il n’a pas attendu de sortir de prison pour récidiver. Début mai 2017, alors en régime de semi-liberté, il se paye le luxe de braquer une pharmacie de Versailles en plein jour avant de rentrer dormir à la maison d’arrêt le soir. Il laisse même l’argent liquide et son arme factice dans un casier que personne ne contrôle à l’entrée de la prison.
Son pistolet factice lui est rendu à sa sortie de prison. Deux semaines plus tard, il est interpellé cette fois pour vol à l’étalage. Retour derrière les barreaux et fin de la semi-liberté. Mais pour autant, personne ne lui confisque son pistolet factice. Résultat, quand il ressort au bout de neuf mois, son jouet lui est rendu, avec le reste de ses affaires.
Arrêté fin mars à Marseille. Du coup, il recommence les braquages et est finalement arrêté fin mars à Marseille. Imaginez l’incrédulité des policiers des Yvelines quand ils ont découvert ce scénario improbable après sa dernière arrestation. Le tribunal s’est montré ferme en le condamnant à huit ans de prison. Et cette fois, plus de pistolet.