INFORMATION EUROPE 1 - "Gilets jaunes" : la moitié des radars automatiques de France ont été mis hors service

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Guillaume Biet, édité par Anaïs Huet , modifié à
Depuis la première mobilisation des "gilets jaunes" le 17 novembre, au mois 250 radars automatiques ont été détruits, incendiés ou dégradés sur les routes de France.
INFO EUROPE 1

Il n'y a jamais eu autant d'attaques contre les radars automatiques. Selon les informations d'Europe 1, depuis le début du mouvement des "gilets jaunes" le 17 novembre, la moitié des radars automatique du pays a été mise hors de service. Dans certains départements ruraux, cela touche même la quasi-totalité des appareils. Du jamais vu. 

Un radar sur deux hors service. Dans le détail, au moins 250 appareils ont été détruits, incendiés la plupart du temps. Rien que la nuit dernière, il y en a encore eu six détruits dans l'Ain, en Isère et en Martinique, toujours selon nos informations. On compte aussi plus de 1.500 actes de vandalisme : cabines peinturlurées ou recouvertes de plastique. Au total, la moitié des radars automatiques du pays a été mise hors service. 

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Plusieurs millions d'euros de pertes. Du côté des préfectures et à la sécurité routière, le sujet est tabou. On refuse de communiquer sur ces méfaits, par peur d'un "effet contagion", a-t-on indiqué à Europe 1. Pourtant, le phénomène, amorcé l'été dernier avec le passage à 80 km/h, et accéléré avec les "gilets jaunes", est bien installé. La facture se chiffre déjà en millions d'euros, sans compter le manque à gagner, avec le nombre de flashs en chute libre.

Le risque existe aussi de voir certains automobilistes provoquer des accidents graves en ne surveillant plus leur vitesse sur des axes où ils savent que les radars ne fonctionnent plus.

Jusqu'à sept ans de prison. Pour les auteurs des destructions, les sanctions encourues sont lourdes : cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende, voire jusqu'à sept ans de prison et 100.000 euros d'amende "lorsque l’acte de vandalisme a été commis par plusieurs personnes agissant en qualité d’auteurs ou de complice ou par une personne dissimulant volontairement, en tout ou en partie, son visage afin de ne pas être identifiée", rappelle le ministère de l'Intérieur. Mais les arrestations sont rares. À Toulouse, trois "gilets jaunes" qui avaient incendié des radars ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis, une centaine d'heures de travail d'intérêt général, et à rembourser les dégâts, selon La Dépêche.