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William Molinié
Selon les informations recueillies par Europe 1, le fils de l’imam Iquioussen expulsé en janvier dernier fait l’objet d’un article 40 transmis à la procureure de la République de Valenciennes. Dans le viseur du préfet, il est notamment question de dérives sectaires et d'homophobie.

Appel à la haine, homophobie, légitimation de la discrimination des femmes, dérive sectaire… Selon les informations d’Europe 1, le préfet du Nord, Georges-François Leclerc, vient de signaler, au titre de l’article 40, le fils de l’imam Hassan Iquioussen. Dans un courrier daté de lundi et adressé à la procureure de la République de Valenciennes, le préfet du Nord alerte la justice sur les dérives d’Othmane Iquioussen, fils du prédicateur islamiste expulsé de France en janvier dernier.

"Des thèses hostiles aux valeurs occidentales"

Selon lui, il officie depuis 2012 dans la mosquée Assalam à Raismes, en banlieue nord de Valenciennes, lieu de culte fréquenté par 200 fidèles lors de la grande prière du vendredi. "Sous son impulsion, l’association [qui gère la mosquée] diffuse régulièrement des thèses hostiles aux valeurs occidentales et aux lois républicaines", écrit Georges-François Leclerc. Il a par exemple l’année dernière apporté son soutien aux jeunes filles qui voulaient porter l’abaya dans les écoles ou le voile lors des compétitions sportives.

Soutien du Hamas, organisation palestinienne considérée comme terroriste par l’Union européenne, Othmane Iquioussen prononce régulièrement des prêches "susceptibles d’alimenter la défiance envers les pouvoirs publics, les tensions intercommunautaires et le rejet des valeurs républicaines".

 

Propagande et dérives sectaires

Dans le viseur, il est notamment question d’un sermon d’une demi-heure tenu le 19 août 2020 dans lequel Othmane Iquioussen est décrit comme "animé de considérations conspirationnistes" et tenant "un discours de propagande proche de la dérive sectaire et indubitablement inscrit dans l’appel au séparatisme, au martyr et au djihad".

Le fils de l’imam légitime la discrimination des femmes ou assimile encore l’homosexualité "à une forme de perversion morale". Selon le préfet du Nord, ces propos sont "passibles de poursuites pénales, tant pour les propos tenus de manière explicite que pour les commentaires tolérés et maintenus par leurs administrateurs sur les réseaux sociaux".