Wintzenheim gite 1:43
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Tatiana Geiselmann / Crédit photo : SÉBASTIEN BOZON / AFP , modifié à
Trois jours après la mort d'onze personnes dans un gîte du Haut-Rhin ravagé par les flammes, l'enquête est requalifiée en homicides et blessures involontaires aggravées. Beaucoup de questions restent en suspend et pour les proches des victimes, l'attente est insoutenable. Europe 1 a recueilli le témoignage exclusif de Gérard, le père d'une des victimes.
TÉMOIGNAGE

Une enquête menée par le parquet de Paris devra répondre à plusieurs zones d'ombre qui subsistent après l'incendie d'un gîte à Wintzenheim, qui accueillait des personnes en situation de handicap. Le drame a coûté la vie à onze personnes, dont Christelle, 45 ans. Son père, Gérard, a appris sa mort par téléphone et depuis, il n'a plus aucune nouvelle. Il témoigne pour Europe 1. "Elle était déjà venue dans la région il y a deux ans, mais pas ici, dans un autre gîte. Elle voulait revenir pour voir ses amis", commence-t-il par expliquer.

"Elle est partie dans cet horrible incendie"

"Malheureusement on l'a mise là-dedans et puis voilà, elle est partie dans cet horrible incendie. Héberger des gens comme ça, dans un truc non reconnu, pas même aux normes, il faut qu'on m'explique", poursuit-il. Christelle était fille unique et pour son père la douleur est immense. Il n'a depuis ce coup de fil eu aucune autre information sur les circonstances du drame, encore floues. "Personne ne me dit rien. […] Je ne comprends pas comment je n'ai pas encore explosé", confie-t-il, dévasté.

Si Gérard souhaite que les potentiels coupables soient punis, il veut aussi honorer la mémoire de sa fille, Christelle. "L'image que j'ai de ma fille reste la même dans ma tête, je garde son sourire", conclut-il. La mairie a depuis le drame confirmé que le gîte n'avait pas les autorisations nécessaires pour accueillir ce groupe de vacanciers en situation de handicap.