Neuilly-sur-Seine : il retrouve son appartement occupé par des squatteurs

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L'appartement de Serge était pourtant situé dans un immeuble hyper-sécurisé et il était protégé par une serrure haute-sécurité. Image d'illustration. © LOIC VENANCE / AFP
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NM , modifié à
Serge, 60 ans, propriétaire depuis 1992 à Neuilly-sur-Seine, s'est retrouvé délogé de ses pénates par un couple et ses deux enfants après un séjour à Nice.

Propriétaire d'un appartement dans une résidence cossue de Neuilly-sur-Seine, Serge n'a aujourd'hui plus le droit d'y mettre les pieds. De retour en région parisienne après un séjour à Nice, il est en effet tombé nez à nez avec une famille de squatteurs installée depuis trois mois. Depuis, une procédure a été entamée auprès de la justice mais le propriétaire n'a "pas le sentiment d'avoir la loi de son côté", rapporte jeudi Le Parisien.

"Ils ont changé les serrures". Il s'était juste absenté pour un petit séjour à Nice auprès de son père malade. Mais à son retour, Serge, 60 ans, propriétaire de son logement depuis 1992, n'a pas pu regagner ses pénates. Un couple et ses deux enfants étaient en effet installé dans l'appartement de 60 m2 depuis trois mois. Et les squatteurs ont fait plus : "ils son entrés par effraction, ont changé les serrures, modifié le contrat EDF", rapporte le propriétaire.

Droit au logement. Pourtant, la résidence est hyper-sécurisée et Serge avait fait installer une serrure haute-sécurité facturée 1.700 euros l'an dernier après une tentative de cambriolage. Pas de quoi arrêter la petite famille. Par ailleurs, ni les voisins, ni le gardien d'immeuble n'ont eu de soupçons face aux intrus.

Seul le syndic a appelé Serge quand il était encore à Nice pour le prévenir qu'un homme avait essayé de se faire passer pour lui afin d'obtenir un badge d'accès au parking. Mais il était alors trop tard pour agir. En effet, une procédure d'expulsion n'est possible que dans les premières 48 heures de l'installation des squatteurs. Au-delà, les intrus peuvent invoquer le droit au logement.

La justice se prononcera le 12 mars.  Serge vit désormais dans l'angoisse et essaye de comprendre : pourquoi son appartement ? comment les squatteurs sont parvenus à forcer sa serrure ? Comment expliquer que personne dans l'immeuble n'est réagi ? Il met aussi tous ses espoirs en la justice. Le 12 mars prochain aura lieu une audience au tribunal d'instance de Courbevoie.