Fresnes : un surveillant soupçonné de "gestes déplacés" envers des détenues

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© JACQUES DEMARTHON / AFP
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L'homme de 57 ans aurait abusé sexuellement de l'une des détenues et monnayé avec d'autres des faveurs sexuelles contre des téléphones. Il a été mis en examen et écroué.

Des centaines de photos de détenues dénudées ou en petite tenue ont été découvertes sur son ordinateur de la maison d'arrêt des femmes de Fresnes. Ce surveillant, en poste depuis un an dans l'établissement pénitentiaire du Val-de-Marne, est notamment soupçonné d'avoir agressé sexuellement une détenue, rapporte Le Parisien.

Portable contre gâterie sexuelle. Cet agent de 57 ans, en poste dans l'administration pénitentiaire depuis environ 35 ans, a été mis en examen à la mi-août et placé en détention provisoire. Il aurait aussi profité de faveurs sexuelles des femmes incarcérées à Fresnes et auxquelles il aurait rapporté en contrepartie des portables et du maquillage.

Il lui caresse la jambe. Ce sont les confidences d'une détenue qui ont permis de mettre au jour le comportement de l'individu. Après s'être retrouvée seule avec le surveillant, l'une des détenues a raconté à une surveillante de l'établissement pénitentiaire la scène déplacée qu'elle avait subie. Le responsable technique du quartier des femmes lui aurait alors montré des photos de détenues en position suggestive, avant de lui effleurer la jambe… et d'ouvrir la braguette de son uniforme.    

Photographié en train d'embrasser des détenues. Une fois alertée, la direction de la maison d'arrêt a procédé à une fouille du matériel informatique du suspect, qui a quant à lui été convoqué et suspendu. Des photos de prisonnières dévêtues ou même totalement nues ont été retrouvées. Sur certaines, on apercevait même l'agent pénitentiaire embrasser des détenues.

Il reconnaît partiellement les faits. L'homme, qui a nié dans un premier temps, a fini par reconnaître "des gestes déplacés", les mettant sur le compte de l'alcool. Il a notamment avoué avoir "touché les seins d'une détenue", a rapporté un haut fonctionnaire au Parisien, et avait "remis des téléphones portables à plusieurs d'entre elles". Il a en revanche soutenu que les clichés érotiques des détenues lui avaient été fournis par un autre agent pénitentiaire. Les policiers du service départemental de la police judiciaire (SDPJ) du Val-de-Marne sont chargés de l'enquête.