EPR de Flamanville : action de Greenpeace contre le transport du couvercle de la cuve

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Des militants ont réussi à atteindre le camion pourtant surveillé par des gendarmes. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Le camion qui transporte ce couvercle a été bloqué vendredi matin par des militants de Greenpeace. 

Une dizaine de militants de Greenpeace ont mené vendredi matin une action près de Caen pour bloquer le camion transportant le couvercle de la cuve du réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville dans la Manche.

Des gendarmes pourtant présents. Arrivés peu avant l'aube sur le parking où stationnait le camion, sur la commune d'Evrecy à 20 km au sud-ouest de Caen, ils sont parvenus à atteindre le véhicule malgré la surveillance des gendarmes et deux d'entre eux se sont enchaînés sur le toit du camion. Ils y étaient vers 9h30 tandis que les autres militants avaient été écartés par les gendarmes. A 11h30, l'ONG a déclaré sur son compte Twitter que ses militants tenaient toujours. Le convoi par route de cet équipement de 110 tonnes et 5,5 mètres de diamètre avait quitté l'usine d'Areva de Chalon-sur-Saône en Saône-et-Loire lundi matin en direction de la Normandie.

Une cuve transportée "malgré sa non-conformité". "Depuis 07h30 ce matin, 12 militants de Greenpeace bloquent à Evrecy près de Caen un convoi exceptionnel transportant le couvercle de la cuve de l'EPR, malgré sa non-conformité aux minima de sûreté", a revendiqué Greenpeace dans un communiqué. "Au-delà de l'EPR en lui-même, c'est l'intenable équation de l'industrie nucléaire qui est pointée du doigt", ajoute Greenpeace vendredi.

Des tests menés cette année. Une anomalie avait été détectée dans la composition de l'acier du couvercle et du fond de la cuve du réacteur de troisième génération, fabriqués par Areva et assemblés par l'électricien EDF. L'anomalie est liée à la présence d'une forte concentration en carbone à certains endroits, qui conduit à des propriétés mécaniques moins bonnes qu'attendu, notamment une moindre résistance. Fort du feu vert donné en décembre par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à son programme d'essais, Areva doit néanmoins conduire cette année de nouveaux tests mécaniques et chimiques pour démontrer la résistance de ces équipements clés du futur réacteur.