Disparition de Lina : avec l'information judiciaire ouverte, que va-t-il se passer maintenant ?

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Juline Garnier / Crédit photo : Frederick FLORIN / AFP , modifié à
Dix jours après la disparition de Lina, 15 ans, dans le Bas-Rhin, les recherches n’ont toujours rien donné. Alors que les investigations s’effectuaient jusqu’ici dans le cadre d’une "disparition inquiétante", une information judiciaire pour "enlèvement et séquestration" a été ouverte ce dimanche par la procureure de Strasbourg. Qu’est-ce que cela va changer ? Europe 1 fait le point.

Lina reste introuvable. Malgré plusieurs battues, les ratissages à l'aide d'hélicoptère, de drones et d'équipes cynophiles et les fouilles menées dans plusieurs véhicules et habitations de la zone de recherche, les gendarmes mobilisés n’ont retrouvé aucune trace de l’adolescente. Pour rappel, celle-ci, originaire du village de Plaine, dans le Bas-Rhin, devait rejoindre son petit-ami à la gare de Strasbourg samedi 23 septembre mais n’est jamais arrivée à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, où elle devait prendre son train. 

Jusqu’alors, les recherches s’effectuaient dans le cadre d’une enquête pour "disparition inquiétante", diligentée par le parquet de Saverne. Mais comme le veut la procédure, celle-ci a été requalifiée au bout de sept jours. Le parquet de Saverne s'est donc dessaisi au profit de celui de Strasbourg afin que soit ouverte une information judiciaire pour "enlèvement ou séquestration de plus de sept jours", ont expliqué les procureures de Saverne et Strasbourg, Aline Clérot et Yolande Renzi dimanche ; pour notamment permettre d’élargir le champ de l’enquête.

Deux juges d'instructions et plus de moyens

Il faut savoir que l'information judiciaire est le plus haut stade de l'investigation possible dans le système pénal français. Et concrètement, cela donne plus de moyens aux enquêteurs. Avec les deux nouveaux juges d'instruction co-saisis du dossier, les suspects pourront plus facilement être placés sous écoute selon les besoins de l’enquête. Des perquisitions, des auditions voire des mises en examen pourront également être organisées, en plus des expertises scientifiques ou psychologiques habituelles. Enfin, les deux juges d’instruction pourront, au besoin, décider d’une reconstitution sur les lieux de la disparition de Lina.

"L’enquête demeure confiée à la section de recherches de Strasbourg cosaisie avec le groupement de gendarmerie du Bas-Rhin", ont précisé les procureures dans un communiqué. À ce stade, le parquet de Strasbourg n’a retenu aucune charge contre quiconque, "aucune piste n’étant écartée ni privilégiée".