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avec AFP , modifié à
La compagne actuelle de Cédric Jubillar a été placée en garde à vue ce matin selon une source proche de l'enquête. Delphine Jubillar n'a pas donné signe de vie depuis le 16 décembre 2020. Son mari nie tout lien avec la disparition de sa femme, les enquêteurs le soupçonnent de l'avoir tué et d'avoir fait disparaître le corps.

La compagne de Cédric Jubillar , Séverine L., a été interpellée et placée mercredi en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur la disparition de Delphine Jubillar, a-t-on appris de source proche de l'enquête. Elle est entendue depuis 7 heures sur commission rogatoire des juges d'instruction pour "recel de cadavre", dans une gendarmerie du Tarn, selon une autre source proche de l'enquête. L'interpellation intervient un an jour pour jour après la disparition de l'infirmière qui vivait avec son mari et ses enfants à Cagnac-les-Mines, un village près d'Albi.

Compagne du mari depuis avril

La femme interpellée, âgée de 44 ans, est employée d'une entreprise de logistique et vit dans une commune proche d'Albi, à cinq km de Cagnac-les-Mines. Elle était la compagne de Cédric Jubillar au moment de son incarcération en juin. Ce même mois, elle avait dit à un correspondant de l'AFP avoir fait la connaissance de Cédric Jubillar en avril, lors d'une battue de recherche d'indices sur la disparition de Delphine Jubillar. Cédric Jubillar avait révélé leur liaison en diffusant une photo d'eux sur Facebook, qui avait choqué nombre de proches de la disparue.

Écroué depuis le 18 juin

Delphine Jubillar a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Pour les gendarmes de la section de recherche et les magistrats instructeurs, le principal suspect est son mari, dernière personne à l'avoir vue dans leur maison, et qui a signalé sa disparition le 16 à l'aube. Le 18 juin, il a été mis en examen pour homicide volontaire et écroué à la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse. Les enquêteurs le soupçonnent d'avoir tué sa femme et d'avoir fait disparaître le corps.

Au micro d'Europe 1, Me Alexandre Martin, l'avocat de Cédric Jubillar, a déclaré qu'il n'avait "aucun commentaire" à faire sur la mise en garde à vue de la compagne de son client. "Je viens d'apprendre le motif de cette garde à vue, mais je ne connais absolument pas les éléments que détiennent les gendarmes. Je ne sais pas si ce sont des soupçons, je ne sais pas s'ils ont des preuves." Selon Me Alexandre Martin, le motif de la garde à vue de cette femme ne signifie "pas forcément" qu'un cadavre a été retrouvé. "Je connais l'infraction, mais je n'en connais pas les tenants et les aboutissants dans le cas qui nous intéresse."

Demandes de remise en liberté refusées

Toutes les demandes de remise en liberté de Cédric Jubillar, incarcéré depuis le mois de juin, ont jusqu'à présent été refusées. "Les magistrats ont attendu six mois avant de l'entendre sur le fond du dossier", souligne Me Alexandre Martin qui estime que son client doit désormais être libéré. "Il a répondu à toutes ces questions. Nous estimons que sa détention n'est plus nécessaire au bon déroulement de l'instruction."

Pour rappel, Séverine L. a déjà été auditionnée comme témoin le 16 juin dernier. Elle avait alors fait part de ses doutes au sujet de son compagnon, le décrivant comme "bipolaire" et "manipulateur". Avant de prendre sa défense juste après son incarcération. "Pour moi, le vrai coupable court toujours", avait-elle déclaré au mois de juillet. Depuis, Cédric Jubillar et elle s'échangent régulièrement des courriers.