Près de 10 ans après le casse du siècle, le Carlton refuse toute responsabilité. 1:30
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David Montagné / Crédit photo : PASCAL LE SEGRETAIN / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP , modifié à
Près de 10 ans après le cambriolage du Carlton à Cannes, le tribunal de commerce se prononce ce jeudi sur la responsabilité de l'hôtel, de l'organisateur et de la société de sécurité dans ce casse du siècle. En juillet 2013, un homme armé avait fait irruption dans le salon de l'hôtel, volant un butin estimé à près de 103 millions d'euros.

C’était le 28 juillet 2013. Pendant la pause-déjeuner, un homme cagoulé, casquette vissée sur la tête fait irruption dans le salon de l’hôtel surplombant la Croisette… Il braque le personnel et les agents de sécurité, s’enfuit avec le butin, estimé à près de 103 millions d'euros. Près de 10 ans après, l’affaire du braquage du Carlton de Cannes, le casse du siècle, refait parler d'elle. 

Alors que le braqueur n'a jamais été retrouvé, l’assureur qui a remboursé le joaillier pour 72 millions d’euros n’entend pas être le seul à payer. Ce dernier s'est retourné contre le Carlton, la société organisatrice et la société de sécurité. Le tribunal de commerce de Cannes doit se prononcer ce matin sur les responsabilités dans ce vol de bijoux. 

Le Carlton pas en cause ?

Car après le cambriolage, des failles dans la sécurité de l'hôtel ont rapidement été pointées du doigt. Pour le Carlton mis en cause, aucune faute ne peut lui être reprochée, puisqu'il "n'était pas l'organisateur de cette exposition", explique au micro d'Europe 1 Me Typhaine Bouvard, l'avocate de l'établissement. "Ce n'était pas au Carlton de veiller à savoir comment les stands allaient être organisés. La sécurité incombait à la société exposante et non à l'hôtel Carlton qui n'est pas une société de sécurité, mais un hôtelier qui a mis à disposition un espace", résume-t-elle. 

Une position battue en brèche par l’assureur à l’origine de la procédure qui estime que la sécurité semblait relever d’un grand amateurisme, évoquant une société de surveillance d’habitude chargée des mariages, et la présence de seulement trois agents non armés. La décision est attendue ce jeudi.