Calais : gêné par un barrage érigé par des migrants, un motard se blesse

Des migrants de la "Jungle" de Calais installent régulièrement des barrages sur les routes des camions
Des migrants de la "Jungle" de Calais installent régulièrement des barrages sur les routes des camions © DENIS CHARLET / AFP
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avec AFP
Des migrants avaient mis en place un barrage sur l'autoroute A16, au niveau de Marck-en-Calaisis, pour tenter de ralentir la circulation et de se dissimuler dans un poids-lourd. 

Un motard de 56 ans a chuté sur l'autoroute A16 près de Calais samedi matin en tentant d'éviter un barrage érigé par des migrants de la "Jungle" de Calais, a indiqué la préfecture du Pas-de-Calais.

Un barrage en cours de démantèlement. Souffrant de contusions, son pronostic vital n'est pas engagé. Il a cependant été transporté à l'hôpital de Calais pour effectuer des examens complémentaires. Peu avant 5 heures du matin samedi, le motard "a été surpris" par le barrage, en cours de démantèlement par les forces de l'ordre, qui avait été mis en place par des migrants au niveau de Marck-en-Calaisis, a précisé cette source préfectorale.

Une méthode de plus en plus utilisée. Depuis plusieurs mois, les migrants ont régulièrement recours à cette méthode, par désespoir, dans le but de ralentir le trafic routier pour tenter de se dissimuler dans un poids-lourd afin de rejoindre la Grande-Bretagne, qu'ils considèrent comme un eldorado. Ces barrages constitués de branchages, pneus ou divers autres objets sont ainsi fréquemment érigés sur la rocade portuaire qui jouxte la "Jungle" de Calais, plus grand bidonville de France où survivent près de 4.500 personnes, selon la préfecture et plus de 6.000 selon plusieurs associations. Toutefois, ils sont rapidement démantelés par les forces de l'ordre, en grand nombre autour du camp.

Cinq migrants interpellés. Pour tenter d'échapper à la vigilance de celles-ci, depuis plusieurs semaines, les réfugiés essayent d'ériger des barrages plus en amont, quitte à s'aventurer sur l'autoroute A16, bien plus fréquentée. A une trentaine de kilomètres plus à l'est, près d'un autre camp de réfugiés à Grande-Synthe (Nord), cinq migrants ont été interpellés et placés en garde à vue vendredi pour des faits similaires. Ils sont soupçonnés de violences contre des policiers après le blocage avec une sangle de l'autoroute A16 jeudi près de Dunkerque.