Une jeune fille de 15 ans a été violée dans un TER la semaine dernière, en plein après-midi. 1:32
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Nathalie Chevance avec , modifié à
Une jeune fille de 15 ans a été violée en plein après-midi dans un TER entre Gardanne et Aix-en-Provence, la semaine dernière. Un drame qui aurait pu être évité, selon les cheminots, qui dénoncent l'absence de contrôleurs. 

Cela s'est passé en plein jour, entre Gardanne et Aix-en-Provence. Une jeune fille de 15 ans a été violée dans un TER la semaine dernière, en plein après-midi, sans que personne n'intervienne, alors qu'elle était montée dans le train pour un trajet d'à peine 14 minutes. Elle est allée déposer plainte pour viol le lendemain des faits, à la gendarmerie.

L'agresseur identifié grâce aux vidéos de surveillance. Dans le train personne n'a rien dit, rien vu, rien signalé. Mais l'agresseur présumé a bien été identifié et interpellé grâce aux vidéos de surveillances. Si la direction de la SNCF qualifie les faits de très graves, les cheminots, eux, parlent d'un véritable scandale. Le résultat, disent-ils, d'une politique qui vise à supprimer les contrôleurs dans les TER.

C'est ce qu'a expliqué à Europe 1 Bernard Cintolesi, délégué FO. "On atteint le paroxysme d'une situation sordide. Ça devrait être un électrochoc entendu par toutes les autorités. Il faut revenir à quelque chose qui soit humain, un service de proximité. Il faut remettre des personnels dans les trains. Il n'y a plus de contrôleurs dans ces trains là. Ils y sont de manière sporadique quand l'entreprise le peut", a-t-il déploré. "Quand vous n'avez plus personne qui surveille, il se développe tous les phénomènes de société : des atteintes sexuelles, des atteintes graves comme ça vient de se produire", a-t-il insisté.

Des patrouilles aléatoires. Depuis deux ans, certaines petites lignes font pourtant l'objet d'un dispositif particulier, avec l'envoi de patrouilles aléatoires. La semaine dernière, des contrôleurs venaient de descendre du train quand la jeune fille a été violée.