Bordeaux : trois blessés dans l'effondrement de deux immeubles

Samu
Les trois blessés ont été hospitalisés au CHU de Bordeaux (Illustration). © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
  • Copié
Europe 1 avec AFP
Deux immeubles du centre-ville de Bordeaux se sont effondrés dans la nuit de dimanche à lundi pour des raisons encore inconnues. Trois personnes ont été blessées dont une "gravement". Elles ont été hospitalisées au CHU de Bordeaux. Mercredi dernier, un immeuble vétuste du centre-ville s'était déjà effondré sans faire de victimes. 

Trois personnes ont été blessées dont une "gravement" après l'effondrement, pour une cause encore inconnue, de deux immeubles du centre-ville de Bordeaux dans la nuit de dimanche à lundi, ont indiqué les pompiers et la mairie. "La façade est tombée dans la rue, il y a un grand trou", a précisé  le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse, porte-parole du service départemental d'incendie et de secours de la Gironde. 

Les pompiers ont été appelés vers 0h30 pour l'effondrement de ces deux immeubles de trois étages, l'un situé au 21 rue de la Rousselle, l'autre au 19 de la même rue, dans le secteur de la porte de Bourgogne dans le centre ancien de la ville. Au moment du sinistre, le premier était vide d'occupants et en travaux, le second abritait neuf personnes, selon Arnaud Mendousse. 

Un homme de 28 ans au pronostic vital "probablement engagé"

Les pompiers ont fait état d'un "bilan définitif" de trois blessés, hospitalisés au CHU de Bordeaux. Il s'agit d'un homme de 28 ans, blessé "très gravement" avec un pronostic vital "probablement engagé", et d'un homme de 48 ans et d'une femme de 38 ans évacués "sans gravité". Six autres occupants de l'immeuble, "indemnes", ont été évacués avec l'aide d'un bras élévateur articulé (nacelle). Les pompiers ont mis en oeuvre des moyens spécialisés impliquant des équipes cynotechniques et en sauvetage-déblaiement pour rechercher d'éventuels sinistrés. "Il n'y a pas de personnes décédées", ni d'habitants portés disparus, a souligné le lieutenant-colonel.

Selon un voisin, "vers minuit et demi, il y a eu un gros vrombissement et un mini-tremblement de terre sur la fin". "Je suis descendu, c’était impressionnant", a ajouté Patrick Calafato selon qui le sinistre est survenu avant une forte pluie qui s'est brièvement abattue sur la ville dans la nuit. Toute la rue était bloquée par des amas de gravats. Autour, une dizaine d'immeubles à proximité ont été évacués. Les habitants ont été relogés chez des proches ou par la municipalité. 

Les causes du sinistre pas encore déterminées

Selon le maire-adjoint du quartier Amine Smihi, il est "beaucoup trop tôt" pour déterminer les causes du sinistre. "Est-ce que ce sont les travaux ou la météo ? Nous ne savons pas pour le moment", a ajouté l’adjoint, en écartant toute "problématique de vétusté" sur ces immeubles. Aucun n’était concerné par un arrêté de péril. "Les orages font vraisemblement partie des causes" de ce type de sinistres. On a essuyé des pluies et des orages d'une exceptionnelle intensité", a relevé le maire écologiste Pierre Hurmic devant la presse, tout en évoquant de possibles "causes multiples". Une expertise technique a été diligentée par les services techniques.

L'immeuble en rénovation était étayé. D’après les premières constatations, c’est l’effondrement de ce bâtiment "qui a entraîné l’écroulement de l’immeuble voisin", selon Amine Smihi décrivant des tas de gravats de "plusieurs mètres de hauteur". Mercredi dernier, non loin de là, un immeuble vétuste du centre-ville, dans le quartier Saint-Michel, s'était effondré sans faire de victimes.