Attentats en Catalogne : des terroristes sont passés par la France quelques jours avant l'attaque

La voiture utilisée à Cambrils s'était faite flashée dans l'Essonne.
La voiture utilisée à Cambrils s'était faite flashée dans l'Essonne. © LLUIS GENE / AFP
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avec Marguerite Lefebvre , modifié à
Des terroristes impliqués dans les attentats de Catalogne sont venus à Paris les 11 et 12 août, cinq jours avant leur passage à l'acte, pour des raisons qui restent à éclaircir.

Des terroristes de la cellule djihadiste qui a fomenté les attentats en Catalogne ont fait un aller-retour mystérieux à Paris cinq jours avant leur macabre passage à l'acte. Les enquêteurs français sont parvenus à préciser le trajet de ces terroristes depuis leur passage au péage de Lestelle, dans les Pyrénées-Atlantiques, le vendredi 11 août, laissant supposer que les occupants du véhicule venait de passer la frontière franco-espagnole via les Pyrénées. 

Flashés dans l'Essonne. Ils sont ensuite remonté vers le nord, à bord de la même Audi A3 utilisée pour l'attaque de Cambrils, selon les images recueillies sur les grands axes de circulation par la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire et de la Direction générale de la sécurité intérieure. Le véhicule est flashé pour excès de vitesse à Janvry, à 30 km au sud de Paris, dans l'Essonne, sur l'autoroute A10. L'image, prise par l'arrière de la voiture, est toutefois trop mauvaise pour identifier les occupants et en connaître le nombre exact, rapporte Le Parisien.

Une nuit d'hôtel et un centre commercial. Les terroristes, qui seraient au moins deux, ont passé la nuit dans un hôtel proche du périphérique parisien, à Malakoff. Le lendemain, le samedi 12 août, ils sont repérés dans un centre commercial de Paris intra-muros, et particulièrement dans un magasin de l'enseigne Fnac. Ils ont ensuite repris la route vers l'Espagne. Le motif de ce déplacement qualifié d'"extrêmement rapide" par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb mardi sur BFMTV, comporte encore des zones d'ombres. 

Des contacts en France ? Des sources proches de l'enquête ont indiqué au Parisien n'avoir décelé "aucun dessein terroriste" dans cet aller-retour, à ce stade l'enquête. Mais l'intégralité de l'emploi du temps des terroristes en Île-de-France reste à éclaircir. Les enquêteurs cherchent notamment à savoir s'ils avaient des contacts dans l'Hexagone, ce que pourrait laisser penser le numéro de téléphone français retrouvé dans le téléphone portable de l'un des suspects. Mais pour le moment, aucun lien avec une mouvance française n'a été mise au jour.