Arrêt-maladie de policiers contre leurs conditions de travail à la frontière italienne

Image d'illustration.
Image d'illustration. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Ces fonctionnaires de la police aux frontières sont en arrêt-maladie depuis mercredi pour protester contre leurs conditions de travail à la frontière italienne. 

Onze fonctionnaires de la police aux frontières (PAF) dans les Alpes-Maritimes sont en arrêt-maladie depuis mercredi pour protester contre leurs conditions de travail à la frontière italienne, a-t-on appris auprès du syndicat Unité SGP-Police.

"Fatigués et à bout". Ces onze policiers font partie d'une brigade de douze fonctionnaires de la PAF de Menton, précise le syndicat, qui explique soutenir un mouvement spontané, confirmant une information de France Bleu Azur. Ces policiers tiennent le poste-frontière de Fanghetto, à la limite de Breil-sur-Roya, dans la vallée de la Roya, l'un des points d'entrée des demandeurs d'asile et étrangers en situation irrégulière qui cherchent à entrer en France depuis l'Italie. Selon le syndicat Unité SGP-Police, ils sont "tout simplement fatigués et à bout", ne disposant que d'un bâtiment précaire sans eau courante ni chauffage malgré le froid de l'hiver dans cette vallée alpine.

Des "aménagements proposés". La préfecture des Alpes-Maritimes a de son côté déclaré jeudi à l'AFP suivre "avec beaucoup d'attention la situation de la PAF à Menton et la question des conditions de travail des fonctionnaires de police". "En lien avec la direction de la PAF, des aménagements ont été proposés pour améliorer ces conditions de travail", a-t-on souligné de même source, précisant qu'une rencontre avec les policiers et leurs représentants syndicaux avait eu lieu mercredi. "J'ai alerté à plusieurs reprises le directeur départemental de la PAF", assure Celya Boumedien, secrétaire départementale du syndicat Unité SGP-Police, assurant: "tant que l'administration ne considérera pas nos collègues à leur juste valeur en leur offrant des conditions de travail décentes, ils resteront en arrêt de travail".

Dans l'immédiat, les policiers en arrêt ont été remplacés, indique le syndicat de police, par d'autres policiers nationaux de la brigade des chemins de fer de la gare de Nice. Selon la loi, les policiers, qui peuvent se syndiquer, ne disposent toutefois pas du droit de grève.