Gendarmes 7:39
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Antoine Genton, édité par Manon Fossat
Une nouvelle agression de journaliste a eu lieu samedi en Ardèche. Une reporter d'images de la chaîne France 3 a été prise à partie par un individu alors qu'elle interviewait des habitants sur un marché. L'homme a tenté de prendre la fuite mais a été interpellé par les gendarmes.

Une journaliste reporter d’images de France 3 a été agressée en Ardèche samedi matin alors qu'elle filmait une interview sur le marché de la commune Les Vans, où un rassemblement hostile aux mesures sanitaires devait se tenir. Un homme s’est en effet interposé, demandant à ceux qui allaient répondre s’ils n’avaient pas honte de parler à des journalistes. L'individu a ensuite frappé la caméra, blessant la reporter au visage. Il a alors tenté de prendre la fuite mais a finalement été interpellé par les gendarmes. La chaîne a indiqué dans la foulée qu’elle allait porter plainte contre l'agresseur.

"La direction de l’information de France Télévisions, la direction du réseau régional de France 3 et la direction régionale de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes condamnent avec la plus grande fermeté cette agression insupportable d’un journaliste dans l’exercice de son métier d’informer et déposeront plainte", ont indiqué les différentes directions dans un communiqué commun.

Multiplication d'actes violents envers les journalistes

L'équipe de France 3 était en reportage aux Vans, une semaine après qu'un rassemblement festif y eut rassemblé 2.000 personnes autour d'un concert du groupe HK et les Saltimbanks, dont la chanson "Danser encore" est devenue un symbole de protestation contre les restrictions sanitaires. Un nouveau rassemblement devait s'y tenir samedi et les forces de l’ordre avaient été mobilisées en nombre par la préfecture du département.

Ces faits interviennent près d’un mois après la violente agression de Christian Lantenois à Reims, un photo-journaliste du journal L’Union, tout juste sorti du coma mais dont l’état de santé reste encore préoccupant. Des actes contre les journalistes qui se multiplient, et ont été dénoncés la semaine dernière dans une tribune signée par les responsables de 300 titres de presse.