Allier : perpétuité et 30 ans de prison pour les deux jeunes meurtriers de personnes âgées

Les jurés ont suivi les réquisitions de l'avocate générale.
Les jurés ont suivi les réquisitions de l'avocate générale. © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP
La cour d'assises des mineurs de l'Allier a condamné ce vendredi 22 novembre les deux jeunes meurtriers d'un couple de personnes âgées, l'un à la perpétuité et l'autre à 30 ans de réclusion criminelle.

Au terme de quatre jours de procès, la cour d'assises des mineurs de l'Allier a condamné vendredi deux jeunes meurtriers et tortionnaires de personnes âgées, l'un à la réclusion criminelle à perpétuité et l'autre à 30 ans de prison. Un couple de retraités avait été retrouvé mort à son domicile à Montluçon, dans l'Allier, en 2017.

Les jurés ont donc suivi les réquisitions de l'avocate générale regrettant de ne pouvoir demander une peine identique pour les meurtriers qui ont "tué tous les deux", selon elle. "Vous avez été reconnus coupables de l'ensemble des faits pour lesquels vous avez été renvoyés devant cette cour d'assises", a déclaré le président Sébastien Talenti aux accusés, s'adressant à eux l'un après l'autre. L'excuse de minorité a été levée pour Dailami A., mineur au moment des meurtres. Il a été condamné à 30 ans de prison, et la réclusion criminelle à perpétuité a été assortie d'une peine de sûreté de 22 ans à l'encontre de Zaki A.T.

Condamnés pour meurtre et pour viol

Les deux hommes âgés de 20 et 21 ans, tête baissée, n'ont eu aucune réaction à l'énoncé du verdict. Ils comparaissaient depuis lundi pour les meurtres, "accompagnés ou suivis d'actes de torture ou de barbarie", de Ginette et Massimo Degl'Innocenti, 85 et 71 ans, et Jeannine Ponce, 74 ans, en mars 2017 à Montluçon (Allier). Ils ont également été condamnés pour le "viol en réunion" d'une jeune femme dans son appartement, devant son compagnon séquestré, la même nuit que le meurtre de Mme Ponce. Si les agresseurs ont affirmé que leur but était de voler, ils n'ont au final dérobé que quelques euros à leurs victimes, qui vivaient toutes dans des conditions modestes.