Agression d'un client UberPop à Lyon : "aucune preuve" contre les taxis

© Capture d'écran Facebook
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B.G avec Baptiste Cordier , modifié à
DEFENSE - Pour Pascal Wilder, président de la fédération des taxis indépendants du Rhône, il n'y a pour l'instant "aucune preuve" de la culpabilité des taxis dans l'agression d'Alexandre, qui a simplement mentionné le nom d'UberPop à un chauffeur.
INTERVIEW

"Aucune preuve" que ce soit un chauffeur de taxi. Calmer le jeu tout en restant ferme. Voilà la position qu'a adoptée Pascal Wilder mardi matin au micro d'Europe 1. Interrogé au sujet de l'agression subie par Alexandre, un jeune homme de 27 ans violenté pour avoir mentionné le nom d'UberPop à Lyon, le président de la fédération des taxis indépendants du Rhône ne veut pas faire de conclusions hâtives. "Je réponds qu'actuellement, on ne peut pas dire que l'agression a été faite par des chauffeurs de taxis. Ce monsieur a eu une altercation physique avec quelqu'un, mais on a aucune preuve que ce soit les taxis qui l'ont agressé", a-t-il d'abord répondu. Mardi, Alexandre était toujours hospitalisé et a bénéficié de 21 jours d'ITT.

"Les syndicats ne cautionnent pas la violence." Mais le syndicaliste tient à rester ferme si jamais l'un des chauffeurs de taxi du département venait à être tenu pour responsable de cette agression. "Si c'est le cas, bien sûr, les syndicats ne peuvent pas cautionner parce qu'on avait bien demandé à nos collègues qu'il n'y ait aucune violence physique."

Le visage déformé. Le père d'Alexandre, qui a témoigné sur Europe 1, raconte n'avoir pas pu reconnaître son fils tant son visage avait été déformé par les coups. Il déclare que son fils a trois fractures au visage. Les avocats de ce dernier ont appelé, mardi soir, les témoins ayant assisté à la scène à se manifester et à se mettre "à la disposition des enquêteurs".

"La justice fera son travail". L'enquête devrait pouvoir établir les responsabilités dans cette affaire encore peu claire : "Ce matin, deux chauffeurs vont être entendus à l'hôtel de police, l'endroit où l'altercation s'est déroulée est sous vidéo surveillance, donc la police va récupérer les bandes. Si ce sont mes collègues (qui l'ont agressé), la justice fera son travail, mais pour l'instant on ne peut pas dire autre chose", conclut Pascal Wilder, qui assure que si violence il y a, "elles sont condamnées par les syndicats sans aucun problème".

"Régler le problème avant qu'il y ait un drame". Son inquiétude majeure, "qu'un drame se produise un jour" tant la tension entre les chauffeurs de taxis et de VTC semble monter. "Au même endroit, une voiture UberPop a foncé dans nos voitures et qui a pris la fuite. Nous avons porté plainte pour délit de fuite, mais il faut que le gouvernement règle ce problème avant qu'il y ait un drame humain".