Adolescente tuée en Saône-et-Loire : le suspect n'a pas subi «d'abolition du discernement»

Eric Jallet
Le procureur de la république de Mâcon Eric Jallet s'est exprimé au sujet de la mort de l'adolescente. © JEFF PACHOUD / AFP
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avec AFP
L'adolescent de 14 ans qui a avoué le meurtre de sa petite amie jeudi près de Mâcon, n'a pas subi d'"abolition du discernement", a annoncé le parquet vendredi après une expertise psychiatrique. Le jeune homme, dont la garde à vue a été prolongée vendredi matin, sera donc soumis à une sanction pénale.

L'adolescent de 14 ans qui a avoué le meurtre de sa petite amie du même âge, retrouvée morte poignardée jeudi près de Mâcon, n'a pas subi d'"abolition du discernement" et sera donc soumis à une sanction pénale, a annoncé vendredi le parquet. Au cours de sa garde à vue, qui a été prolongée vendredi matin, le jeune homme a été examiné par un expert psychiatre "concluant à une altération importante du discernement, sans abolition, le rendant accessible à ce stade à une sanction pénale", a expliqué le procureur de la république de Mâcon Eric Jallet dans un communiqué.

 

Le village viticole de Clessé (Saône-et-Loire) demeurait sous le choc vendredi au lendemain de la découverte macabre du corps de l'adolescente présentant de nombreuses plaies et un couteau encore planté dans le cou. Des bouquets de fleurs étaient visibles le long du petit chemin situé derrière l'école, où l'adolescente a perdu la vie. En fin de matinée, les visages étaient fermés à la sortie de l'ancienne école de la victime. Par respect pour sa famille, que la plupart des habitants connaissent bien, très peu se sont exprimés. "On est en deuil", résumait notamment un habitant de Clessé.

L'autopsie encore "en cours"

Jeudi, Eric Jallet avait expliqué que le petit ami de la victime, scolarisé comme elle au collège de Lugny, ville proche de Clessé, avait avoué le meurtre de l'adolescente, perpétré au cours d'un rendez-vous nocturne. "De nouvelles auditions du gardé à vue ont eu lieu, mettant en évidence une volonté du jeune homme de tuer. Il pensait que son acte pouvait être facilité par le fait que la victime l'aimait. Il disait s'être entraîné au maniement du couteau. Il décrivait les coups portés avec précision", a ajouté le procureur vendredi, précisant que l'autopsie était encore "en cours".

Eric Jallet a par ailleurs précisé qu'il allait se dessaisir au profit du pôle criminel du parquet de Chalon-sur-Saône "en vue d'une ouverture d'information". Selon une source judiciaire, l'adolescent devrait être présenté à un juge d'instruction d'ici la fin de journée.