À Caen, gaz lacrymogène et interpellations de "gilets jaunes"

Dans le département, des barrages filtrants étaient relevés mardi matin.
Dans le département, des barrages filtrants étaient relevés mardi matin. © AFP
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avec AFP , modifié à
Pour déloger des "gilets jaunes" à l'origine du principal barrage de l'agglomération de Caen, les forces de l'ordre ont eu recours mardi matin à des gaz lacrymogène.

Les forces de l'ordre ont eu recours mardi matin à Caen, après sommation, à des gaz lacrymogènes pour déloger des "gilets jaunes" à l'origine du principal barrage de l'agglomération, dont certains ont été interpellés selon la préfecture. "Les manifestants n'ont pas obtempéré. Donc gaz lacrymogène et donc interpellations sous l'autorité du procureur de la République", a indiqué Camille Goyet, directrice de cabinet du préfet du Calvados rappelant que seuls les barrages filtrants étaient tolérés.

Quatre interpellations. Selon un communiqué de la préfecture "deux interpellations ont été faites durant la libération du rond-point (participation à un attroupement, ivresse publique et manifeste)". "Dans un second temps, un groupe d'individus violents et agressifs, armés de poing américain et de bâtons, sont revenus pour attaquer les forces de l'ordre et deux autres interpellations ont été faites dans ce cadre (port d'arme, ivresse publique et manifeste)", selon le communiqué. "Malgré la véhémence et la détermination des manifestants, l'opération s'est bien déroulée grâce au professionnalisme des policiers et des gendarmes mobilisés", ajoute la préfecture.

Selon le communiqué de la préfecture, "les manifestants sur ce lieu de rassemblement se sont signalés par des comportements irresponsables et dangereux, en particulier à la faveur de la nuit, qui les mettent en danger, mettent en danger nos concitoyens et dégradent les biens publics". La préfecture évoque ainsi par exemple la "rétention de poids lourds", "des vols dans des entreprises environnantes", des "rodéos" ou la "confection d'engins incendiaires artisanaux".

La portion de périphérique toujours fermée. Des dizaines de camions étaient bloqués par ce barrage à l'origine de la fermeture d'une partie du périphérique sud de Caen, à Ifs, avait constaté lundi soir un photographe de l'AFP. "Il va y avoir un temps de remise en état assez important" avant la réouverture de la portion de périphérique fermée, en raison de "possibles dégradations" de l'enrobé, a noté Camille Goyet sans pouvoir donner plus de précision sur le délai de réouverture.

Des barrages filtrants dans le département. Ailleurs dans le département, des barrages filtrants étaient relevés mardi matin à Bayeux, Vire et Lisieux, où le barrage s'est reconstitué après intervention des forces de l'ordre lundi soir pour libérer des camions bloqués, selon la préfecture.