Vol d'or à Roissy : un salarié d'un sous traitant d'Air France arrêté

© Reuters
  • Copié
et Pierre de Cossette , modifié à
44 kilos d'or avaient été volés à la société de transport de fonds Brink's dans les soutes d'un vol Air France.

Le mystère des 44 kilos d'or disparus sur un vol régulier d'Air France s'éclaircit. Six hommes ont été arrêtés vendredi matin en région parisienne. Ils sont soupçonnés d'avoir participé au vol, la semaine dernière à l'aéroport de Roissy, d'une importante cargaison d'or dans les soutes d'un avion de la compagnie Air France. Parmi ces suspects figure au moins un salarié d'un sous-traitant de la compagnie aérienne.

>> A lire - 44 kilos d'or en lingots envolés dans un avion

Plusieurs perquisitions. Les suspects ont été interpellés en Seine-Saint-Denis, en Seine-et-Marne et dans le Val-d'Oise, trois départements franciliens qui touchent l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Tous appartiennent à des sociétés extérieures proches des personnels de piste et des services de logistique travaillant autour des appareils à l'aéroport, révèle LCI. Selon les informations d'Europe 1, deux des six hommes arrêtés sont particulièrement ciblés, les autres travaillent pour une ou des sociétés d'assistance en escale. Au moins un salarié de Swissport, un sous-traitant d'Air France pour le chargement des soutes, a été interpellé vendredi après le vol de lingots d'or à l'aéroport de Roissy, selon une source syndicale. Des perquisitions, pour débusquer notamment le précieux butin, d'une valeur de 1,6 million d'euros, et des éléments permettant de mettre en cause les suspects, étaient en cours vendredi matin.

Les vols effectués à Roissy. Chargés par la société de transport de fonds Brink's dans les soutes de l'avion, les 300 kilos d'or en lingots devaient être récupérés par un camion de la même entreprise une fois l'avion posé sur le tarmac suisse. Mais sur les neuf colis embarqués en soute au départ de Roissy, deux manquaient à l'appel à l'arrivée, soit 44 kilos. Les enquêteurs de la Section de recherches de la gendarmerie du transport aérien ont alors rapidement établi que le vol de cet or avait été commis au moment du départ de Roissy et non après l'arrivée de l'appareil à Zurich, jeudi 19 septembre.

Plusieurs suspects possibles au sein de l'aéroport. Une source aéroportuaire avait précisé que les voleurs avaient "très certainement profité de complicités" sur le tarmac de l'aéroport parisien. Toujours selon LCI, le jour du vol, un passager enregistré sur le Paris-Zurich avait demandé juste avant le décollage à annuler son voyage pour "raisons familiales". Il avait alors été accompagné sur le tarmac pour récupérer ses bagages. Alors qu'il avait enregistré deux petits bagages, le suspect est reparti avec une lourde valise. Les images de vidéosurveillance ont permis de remonter les éventuelles complicités internes de ce vol bien préparé.

La Brink's se dédouane. Pour l'heure, il n'est pas pas établi si les suspects travaillaient dans la zone réservée de l'aéroport, ni pour quelle entreprise. Les soutes sont en effet accessibles aux salariés de la compagnie et aux sociétés sous-traitantes, comme celles s'occupant du transport de bagages ou de fret. De son côté, la société de transports de fonds Brink's s'était dédouanée de toute responsabilité. Brink's "n'était pas en charge de ce transport et ces colis n'étaient pas sous sa responsabilité quand ils ont disparu", indiquait la société peu de temps après la révélation de l'affaire. D'après la Brink's, sa mission "se limitait à assurer la sécurité de cet envoi durant son transit à Roissy, mission dont Brink's s'est parfaitement acquitté".