Une journaliste d'Europe 1 molestée par le FN

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avec AFP , modifié à
Notre reporter a été jetée à terre par le service d'ordre du Front national, en marge d'un déplacement de Jean-Marie Le Pen.

5 jours d'ITT. La correspondante d'Europe à Nice a été légèrement blessée jeudi soir après avoir été molestée par le service d'ordre du Front national, en marge d'un déplacement de Jean-Marie Le Pen. Brigitte Renaldi souffre d'une "énorme contracture qui va des cervicales jusqu'en bas". Elle s'est vu prescrire 5 jours d'ITT et a déposé une plainte. Notre journaliste est "très secouée" et "tremble encore".

"Une mêlée de rugby". L'incident s'est déroulé jeudi soir à l'arrivée de Jean-Marie Le Pen devant un hôtel niçois où il devait rencontrer des militants du FN. La soirée n'était pas ouverte à la presse mais de nombreux journalistes attendaient le président d'honneur du FN. Alors que Jean-Marie Le Pen sortait de sa voiture, le service de sécurité du parti a écarté sans ménagement les reporters : "c'était une vraie mêlée de rugby", décrit Brigitte Renaldi. Notre journaliste a alors été projetée à terre par l'un des membres du service d'ordre.

"Un cran au dessus de la bousculade". "J'en ai connu des bousculades, mais là c'était un cran au-dessus", réagit Brigitte Renaldi, après les dénégations du FN. "Les personnes que nous avons interrogées là-bas ont indiqué qu'elles n'avaient pas vu cette bousculade et a fortiori qu'elles n'y avaient pas participé" a ainsi affirmé Wallerand de Saint-Just, l'avocat du FN. Le parti dit avoir "procédé à une enquête" sans pouvoir "déterminer de responsabilités".

Dénégations du FN. Dans la matinée, Jean-Marie Le Pen a contesté les "accusations d'une journaliste d'Europe 1 selon laquelle elle aurait été molestée par le service d'ordre du Front National. Il y avait devant l'hôtel une dizaine de caméras, des photographes, des journalistes, et conséquemment une grande bousculade. Aucune image ne vient d'ailleurs à l'appui de cette affabulation".

La société des rédacteurs d'Europe 1 apporte son soutien à Brigitte Renaldi. "Le recours disproportionné  à une telle force envers la presse ne peut être toléré", affirme la SDR. "Europe 1 qui ne peut tolérer cette brutalité, la soutient sans réserve", assure de son côté la direction de la rédaction.