Pau : nouvelle assignation de l'Etat

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avec AFP

La famille de Frédéric Nadau, mortellement poignardé le 8 septembre 2010 à Lescar, dans les Pyrénées-Atlantiques, a assigné mercredi l'Etat en référé pour un "dysfonctionnement de la justice". Elle a demandé 35.000 euros de provision pour le préjudice entraîné par la remise en liberté de l'assassin présumé.

Le 30 mars, au grand dam de la famille de la victime, la cour d'appel de Pau avait libéré sous contrôle judiciaire, pour vice de procédure, Franck Lasserre qui avait avoué avoir donné des coups de poignards à Frédéric Nadau car il pensait qu'il était l'amant de son épouse. La cour d'appel de Pau avait estimé que les droits de la défense du meurtrier présumé n'avaient effectivement pas été respectés, puisqu'il n'avait pas pu être assisté par son avocat lors d'une audience du 10 mars. Me Thierry Sagardoytho avait assuré, constat d'huissier à l'appui, qu'il n'avait pu accéder au tribunal, les portes étant fermées et personne ne répondant au numéro du standard.

Le 14 avril, la famille de Frédéric Nadau avait déjà déposé au TGI de Pau une première requête pour "dysfonctionnement de la justice", estimant que le fait pour l'avocat de n'avoir pu accéder au palais de Justice était le résultat d'un dysfonctionnement. Cette procédure civile, très rare, avait été rejetée par la chambre civile du tribunal. Le délibéré a été mis au 30 mai.