Patricia Bouchon : un an après, le doute

Le meurtre de Patricia Bouchon reste à ce jour inexpliqué mais les enquêteurs et les proches de la victime ne relâchent pas la pression.
Le meurtre de Patricia Bouchon reste à ce jour inexpliqué mais les enquêteurs et les proches de la victime ne relâchent pas la pression. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Assassinée il y a un an lors de son jogging quotidien, son meurtre reste un mystère.

Triste anniversaire pour la famille et les proches de Patricia Bouchon, portée disparue il y a un an jour pour jour et dont le corps avait été retrouvé cinq semaines plus tard. Celle qui a rapidement été surnommée "la joggeuse de Bouloc", en Haute-Garonne, effectuait sa course matinale lors qu'elle a été tuée.

Un an plus tard, l'enquête n'a toujours pas abouti mais cela n'empêche pas les enquêteurs de poursuivre leur minutieux travail. Le procureur de la République reste persuadé qu'il arrivera à identifier le tueur, tandis que les proches de Patricia Bouchon maintienne la pression médiatique.

Jamais revenue de son jogging

Cette mère de famille de 49 ans avait l'habitude de courir chaque matin avant le lever du jour sur les routes de campagne, avant d'aller travailler à Toulouse comme secrétaire dans un cabinet d'avocats.

Elle a disparu le 14 février 2011, son mari ayant alerté les gendarmes quand il ne l'a pas vue revenir. Son cadavre a été localisé le 29 mars à Villematier, à dix kilomètres de chez elle, dans un fossé rempli d'eau. Elle avait un gant en latex enfoncé dans la gorge et avait reçu de nombreux coups, dont certains mortels qui lui ont brisé les vertèbres cervicales et le crâne.

Des moyens d’enquête importants, peu d’indices

Un an après les faits, le meurtrier n'a toujours pas été identifié malgré des centaines d'auditions et plus d'une dizaine de gardes à vue. Cela n’empêche pas le procureur de Toulouse Michel Valet d’être persuadé que l'enquête finira par aboutir.

"J'en suis convaincu, pas prioritairement à cause des moyens engagés mais parce qu'il y a une détermination des uns et des autres. Il n'y a pratiquement pas de jour où on n'en parle pas ", a-t-il souligné.

Contrairement à d'autres dossiers graves où il y a un gros engagement au départ suivi d'un ralentissement "naturel", les enquêteurs "n'ont jamais levé le pied dans cette affaire-là", a-t-il précisé. Et le procureur de rappeler que le noyau d'enquête, qui a très vite compté 16 enquêteurs, en compte toujours le même nombre aujourd'hui.

Une marche silencieuse pour ne pas oublier

Pendant que les enquêteurs s’activent, sa famille et ses proches continuent aussi de s’activer à leur manière. La famille de Patricia Bouchon a notamment prévu mardi une marche silencieuse qui doit partir de la mairie de Bouloc à 10 heures pour s'achever sur le petit chemin où la victime a rencontré son meurtrier.

L’objectif est bien évidemment de montrer que la ville n'a pas oublié Patricia Bouchon mais aussi de tenter d’obtenir de nouveaux témoignages ou indices sur ce meurtre toujours inexpliqué. "Ce qu’on veut surtout, c’est éveiller les conscience", a précisé à Europe 1 Carlyne Bouchon, la fille de la victime.

"On a besoin que les gens se souviennent de cette date", poursuit Carlyne Bouchon :

Bouloc : "très peu de temps qu'on a réalisé"

"Peu de gens ont témoigné spontanément. Peut-être que quelqu'un a vu un détail, remarqué un comportement particulier ou constatera mardi qu'une personne affiche une attitude différente. Tout peut avoir son importance", a expliqué Carlyne Bouchon, la fille de la victime, dans le quotidien régional La Dépêche du Midi.