Nuit de tension à Chanteloup-les-Vignes

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avec AFP , modifié à
TENSIONS - Des policiers avaient été violemment pris à partie dimanche. Des CRS ont été envoyés en renfort.

L'INFO. La tension n'est retombée que très tard dans la nuit. Le quartier sensible de la Noé, à Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines a été au cœur de violents échauffourées dimanche. A la suite d'une tentative d'interpellation en fin d'après-midi, des policiers ont été violemment pris à partie par quelques dizaines d'individus. Six fonctionnaires ont été blessés au cours de cet affrontement et cinq personnes suspectées d'y avoir pris part ont été interpellées pour "violence urbaine". Ces interpellations ont elles-même été à l'origine de vives tensions dans la soirée. Plusieurs dizaines de CRS et de gendarmes mobiles ont été envoyés sur place en renfort. Le calme est finalement revenu vers 1 heure du matin.

Une interpellation qui tourne mal. Tout a commencé dimanche, vers 16 heures."Un attroupement s'est créé à la suite d'une action de la police. Dans la foule, les fonctionnaires reconnaissent un individu qui était activement recherché pour de nombreux délits sur la ville. De là, il y a eu une volonté de l'interpeller", résume une source policière contactée par Europe 1.

Jets de projectiles et gaz lacrymogène. Mais la foule, composée d'une soixantaine de personnes, s'en prend alors violemment aux fonctionnaires. "Des coups fusent de la foule. Les fonctionnaires sont blessés et essuient des jets de projectiles", détaille un policier à Europe 1. En riposte, ces derniers font usage de gaz lacrymogènes. Mais ils ne sont pas assez nombreux pour mettre en chasse les individus. Six policiers sont blessés au cours de ces affrontements. Et au moins trois policiers, victimes de contusion, ont été conduits à l'hôpital.

L'antenne de la police nationale pris attaquée. Après ce premier épisode, la tension n'est pas retombée à Chanteloup-les-Vignes. A la suite de ces heurts, la tension est en effet montée d'un cran vers 22h30. Si bien que plusieurs dizaines de CRS et de gendarmes mobiles ont été envoyés sur place en renfort. La façade vitrée de l'Espace emploi entreprises a été caillassée à une dizaine de reprises. Un début d'incendie, probablement causé par des cocktails molotov, s'est également déclaré dans le rez-de-chaussée de l'immeuble avant d'être éteint, a indiqué une source policière.

A quelques mètres de là, des pierres jonchaient encore le bitume. Par ailleurs, un véhicule a été entièrement détruit par les flammes dans l'enceinte de l'antenne de la police nationale, dont certains murs étaient noircis par les fumées. Des pneus ont été incendiés dans la rue.

Le calme revient, mais les policiers restent mobilisés. Si le calme était toutefois revenu vers 1 heure du matin, une quinzaine de cars de CRS sont restés stationner aux abords de l'espace emploi entreprises, tandis que des CRS et des gendarmes mobiles étaient positionnés devant des équipements publics de la cité ou aux intersections.

Les habitants protestent contre les arrestations arbitraires. Mais ces affrontements n'auraient pas éclaté de manière spontané. Selon Le Parisien, des habitants ont en effet organisé dans l'après-midi un rassemblement pour dénoncer des arrestations arbitraires. Peu de temps avant les affrontement, des policiers avaient d'ailleurs été pris à partie par une quinzaine de jeunes, alors qu'ils tentaient de prendre en chasse un véhicule ayant refusé d'obtempérer.