Nérac : "on ne pouvait pas s'imaginer"

Une fillette de 11 ans est morte vendredi après-midi dans le Lot-et-Garonne, apparemment après s'être noyée dans la piscine privée d'un club de vacances de Nérac.
Une fillette de 11 ans est morte vendredi après-midi dans le Lot-et-Garonne, apparemment après s'être noyée dans la piscine privée d'un club de vacances de Nérac. © Milena Boniek/AltoPress/Maxppp
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Benjamin Peter avec , modifié à
-  Une fillette s'est noyée dans une piscine du Lot-et-Garonne vendredi dernier.

"La baignade n'étant pas surveillée, il y avait beaucoup d'enfants à garder à l'œil. Mais on ne pouvait pas s'imaginer qu'ils risquaient de rester bloqués dans les systèmes de ventilation." Sébastien était avec ses enfants vendredi, dans la piscine d'un complexe de vacances du Lot-et-Garonne, à Nérac. C'est là qu'une fillette de 11 ans s'est noyée, dans des circonstances qui font froid dans le dos.

Selon une source judiciaire, la jeune fille pourrait avoir été aspirée par les cheveux par la bonde de la piscine, ce système d'évacuation d'eau qui sert au filtrage du bassin.

Il demande une paire de ciseau

"On était une vingtaine dans la piscine. Plusieurs enfants, dont les miens, faisaient du sous l'eau. À un moment, un monsieur a crié pour nous interpellés, raconte Sébastien au micro d'Europe1. Il avait trouvé la jeune fille allongée sous l'eau à environ 1m20 de profondeur. Il a demandé que quelqu'un aille chercher une paire de ciseaux parce que la petite fille était bloquée."

Le père de famille a alors plongé pour la ramener à la surface. "J'ai tiré très fort et j'ai réussi à lui arracher les cheveux du cuir chevelu. On l'a débloquée puis une infirmière lui a donnée les premiers soins. D'autres personnes ont ensuite appelé les pompiers et le Samu qui sont arrivés dix minutes après", se souvient-il. Ils ont alors pris le relai de l'infirmière, en vain.

Hypothèse de "l'accident technique"

D'après plusieurs témoins interrogés par Europe1, la bonde aspirait plus fort que la normale ce jour là. L'enquête "s'oriente vers l'hypothèse d'un accident technique", a indiqué le parquet d'Agen, écartant a priori les pistes d'un choc après plongeon ou d'un malaise dû à une hydrocution, en une journée où la température avait atteint les 37-38 degrés. L'expertise se poursuit, a toutefois souligné le parquet, et devrait notamment entendre l'installateur de la piscine, selon une source proche de l'enquête.

Le début du mois d'août a été meurtrier sur le plan des noyades. En une semaine, six enfants de moins de 12 ans ont trouvé la mort dans une piscine ou un centre nautique.