Le mauvais pressentiment de la famille d'un soldat tué

Le père de Nicolas Vokaert, l'un des deux soldats français en Centrafrique, a confié avoir reçu un texto inquiétant de son fils.
Le père de Nicolas Vokaert, l'un des deux soldats français en Centrafrique, a confié avoir reçu un texto inquiétant de son fils. © REUTERS
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avec Raphaël Maillochon , modifié à
Le père de Nicolas Vokaert a confié avoir reçu un texto inquiétant de son fils, mobilisé en Centrafrique.

L'actu. Ils ont tous reçu le même texto : "RDV ce soir à 23h pour Nicolas. Même endroit que d'habitude". Mardi soir, les amis de Nicolas Vokaert, l'un des deux soldats français tués dès le début de sa mission en Centrafrique, se sont rassemblés dans le centre-ville de Livry-Gargan, en Seine-Saint-Denis, en sa mémoire. La famille de ce jeune para de 23 ans a passé la soirée chez elle, avec Mélodie, la petite amie du soldat.

Un texto inquiétant. Nicolas avait été déployé en Centrafrique avec son régiment du 8ème RPIMA de Castres la semaine dernière. Le jeune homme communiquait avec ses proches via Facebook, où il postait des photos de lui en uniforme ou dans son blindé. Il envoyait également quelques textos. Le dernier fut pour son père, quelques heures avant sa mort : il y décrivait des scènes horribles de lynchage dans les rues de Bangui.

Un pressentiment. Philippe Vokaert, le père du militaire, confie d'ailleurs avoir eu un mauvais pressentiment au moment du départ de son fils pour Bangui : celui que son fils serait le premier Français à se faire tuer là-bas. "La seule chose qui m'avait rassuré, c'est qu'il m'avait expliqué que le lendemain, ils allaient sécuriser les résidences des Français", raconte-t-il par ailleurs dans les colonnes du Parisien.