Le Pen veut "la dissolution des milices" anti-FN

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avec AFP , modifié à
TENSION - Le rassemblement anti-FN à Rennes a viré à l'affrontement entre les 600 à 700 manifestants et les forces de l'ordre.

L'info. Ils étaient venus dénoncer la tenue d'un meeting du Front national, ils ont fini par affronter les forces de l'ordre. Des heurts ont opposé samedi soir à Rennes 600 à 700 manifestants aux forces de l'ordre à proximité d'une salle municipale du centre ville où se tenait un meeting du FN. Plusieurs vitrines de commerces ont été dégradées et quatre manifestants ont été interpellés, selon la préfecture. En réaction, Marine Le Pen a demandé dimanche à Manuel Valls la dissolution des "groupuscules violents" anti-FN.

Une manifestation de défiance vis-à-vis des politiques. Réunis à 18h30 les manifestants, environ 600 à 700 au plus fort, selon le préfet Patrick Strzoda, ont été repoussés par les forces de l'ordre des abords de la salle La Cité où devait se tenir le meeting du candidat FN aux municipales, Gérard de Mellon. Une centaine de personnes participaient à ce meeting.

Les forces de l'ordre, cibles de jets d'objets selon le préfet, ont repoussé les manifestants avec des lances à eau et des lacrymogènes. Les manifestants ont ensuite tenté d'investir les permanences du PS et du FN mais ont été à nouveau repoussés par les forces de l'ordre.

De la casse en centre-ville. Certains manifestants, cagoulés et armés de barres de fer, arrachés aux barrières d'un chantier proche, mais aussi de pavés, se sont ensuite séparés en petits groupes et ont investi les rues du centre ville, se mêlant aux passants du samedi soir. Deux vitrines d'agences bancaires, une d'une agence immobilière ainsi que celle d'un poste de police ont été brisées, selon le préfet.

Des manifestants de retour près de la salle de la Cité ont bloqué une rue avec une voiture qu'ils ont retournée avant de l'incendier. Lors de ces heurts il n'y a pas eu de blessé mais quatre manifestants ont été interpellés, a précisé Patrick Strzoda.

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Le FN les qualifie de "milices du pouvoir". Le Front national n'a pas tardé à s'emparer de ces débordements. La présidente du Front national, Marine Le Pen, a demandé dimanche à Manuel Valls la dissolution des "groupuscules violents" anti-FN. Pour la dirigeante du FN, le refus du ministre de l'Intérieur "tout aussi obstiné qu'irresponsable de dissoudre ces groupuscules violents est perçu par les voyous antifas comme un permis de taper, un permis de casser", a-t-elle réagi.

"La violence inouïe des voyous 'antifas' qui s'est déchaînée hier soir dans les rues de Rennes contre passants, commerçants et forces de l'ordre au motif que le Front National tenait meeting, démontre le caractère extrêmement dangereux et antirépublicain de ces groupuscules extrémistes", ajoute le texte.

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