La nuit, il s'invitait chez une octogénaire

Après avoir perdu son emploi, l'homme est tombé dans la marginalité, s'installant dans un garage.
Après avoir perdu son emploi, l'homme est tombé dans la marginalité, s'installant dans un garage. © Maxppp
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avec AFP , modifié à
Ce SDF de 56 ans a été condamné lundi à Colmar à six mois de prison avec sursis.

>> L'INFO.  Le "visiteur du soir" se serait régulièrement introduit pendant au moins deux ans au domicile d'une octogénaire, où il volait de l'argent et se servait dans le réfrigérateur. Ce SDF de 56 ans a été condamné lundi à Colmar à six mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve.

• Le "visiteur" avait les clefs. A la barre du tribunal correctionnel, l'homme s'est présenté comme un ancien journaliste et professionnel de la communication. Après avoir perdu son emploi, il est tombé dans la marginalité, s'installant dans un garage.

Il s'était procuré un double des clefs de la dame de 84 ans. Au fil des mois, le quinquagénaire avait dérobé un ordinateur appartenant au petit-fils de la victime, mais il l'avait rendu. Il avait fait main basse également sur un peu d'argent, ainsi que sur des draps, mais il les avait rendus en pensant "que c'était important pour la dame". L'octogénaire s'était d'ailleurs étonnée que son linge de maison sente le tabac.

• Somnifères et troubles d'audition. La vieille dame, qui souffre de problèmes d'audition et prend des somnifères pour dormir, ne s'était jamais rendu compte qu'un intrus lui rendait visite la nuit. Elle avait signalé à plusieurs reprises à sa famille que de l'argent et des effets personnels disparaissaient régulièrement chez elle, mais sans être crue. Ses proches ont finalement installé chez elle une caméra, puis une alarme, ce qui a conduit dimanche à l'interpellation de l'importun.

• "Vers une resocialisation". Devant le tribunal, le prévenu s'est défendu d'avoir pris le domicile de la vieille dame "pour une épicerie". "Quand je n'avais plus rien, j'allais chez elle", a-t-il simplement expliqué. La représentante du parquet, Françoise Toillon, a requis une peine permettant de "recadrer" le prévenu "vers une resocialisation". Il a été condamné à six mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve, avec obligation de trouver un domicile, de travailler, d'indemniser sa victime et interdiction d'entrer en contact avec elle.