L'appartement d'une octogénaire occupé à Bordeaux

Capture d'écran Google Street View
Capture d'écran Google Street View
  • Copié
Frédéric Frangeul , modifié à
Conseillées par le DAL, deux familles bulgares ont investi un appartement qu'elles croyaient inoccupé.

L’INFO. Elle avait quitté son domicile depuis plusieurs mois. Odette, une femme âgée de 84 ans, n’a pu regagner son appartement du centre-ville de Bordeaux mercredi. Et pour cause : deux familles de Bulgares ont pris possession de lieux et la serrure de la porte d’entrée a été changée, selon une information de Sud Ouest.

Elle dort à l ‘hôtel. "Ça me rend malade de savoir qu’ils dorment dans mon lit", a confié l’octogénaire au quotidien régional. Résidant depuis 55 ans dans le quartier des Capucins à Bordeaux, Odette a dû se résoudre à dormir à l’hôtel en attendant de pouvoir récupérer son bien.

Le Dal pointé du doigt. De son côté, l’avocate d’Odette déplore la responsabilité du DAL dans cette affaire. Car l’association d’aide aux sans-logis est l’origine de l’installation des sept personnes, sans solutions d’accueil ni titres de séjours, dans cet immeuble.

Une méprise. Interrogé par Sud Ouest, l’association a fait savoir que le bâtiment présentait tous les signes d’un immeuble inoccupé. La porte d’entrée était ouverte depuis plusieurs semaines et l’appartement de l’octogénaire semblait abandonné. Pour Raphaëlle Seix, une militante du DAL, "il n’y avait pas de vêtements dans les penderies et les pièces à vivre portaient de nombreuses marques de vétusté".

Quelles suites ? Désormais, Odette, qui déjà reçu les excuses du DAL, attend de récupérer son bien pour mettre un terme à cette situation ubuesque. L’avocat de l’octogénaire devait saisir vendredi le juge des référés du tribunal d'instance au titre d'une occupation sans droit ni titre.