L’Alerte enlèvement, mode d’emploi

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Le dispositif "Alerte enlèvement", créé aux Etats-Unis, est actif en France depuis 2006.

Aux Etats-Unis, le dispositif a été baptisé AMBER pour "America's Missing : Broadcast Emergency Response", en souvenir aussi d’une fillette de 9 ans kidnappée en 1996. Dix ans plus tard, la France s’est dotée de son propre plan "Alerte enlèvement". Il permet de lancer une alerte générale de la population en cas d’enlèvement d’enfants. Découvrez le mode d’emploi de l’"Alerte enlèvement" en France.

Sur quels critères l’alerte est-elle déclenchée ? Quatre conditions doivent être remplies. La victime doit être mineure. Il faut également que l’enlèvement soit avéré et que la piste d’une simple disparition soit écartée. La vie ou l’intégrité physique de la victime doit aussi être en danger. Enfin, les autorités doivent disposer des éléments d'information permettant de localiser l'enfant ou le suspect.

Qui prend la décision ? Elle appartient au procureur de la République, en concertation avec les enquêteurs et après information du procureur général près la cour d'appel et de la Direction des Affaires Criminelles et des Grâces du ministère de la Justice. Les parents doivent donner leur accord, si possible.

Dans les médias, les gares, sur les autoroutes


Quand ? Le plus tôt possible. Selon une étude réalisée aux Etats-Unis dans les années 1990, Sur 621 enlèvements d'enfants qui se sont terminés par un homicide, 44% des enfants ont été tués dans la première heure, 74% dans les trois heures et 91% dans les 24 heures suivant l'enlèvement.

Qui relaie le message ? Une convention a été signée par les ministères de l'Intérieur et de l'aménagement du territoire, de la Défense, des Transports, de l'Equipement, du Tourisme et de la mer, mais aussi le Conseil supérieur de l'audiovisuel, les principaux médias français, les sociétés de transports et les associations de victimes. Le message est repris à la radio, à la télévision, sur internet, ainsi que dans les gares SNCF et sur le réseau autoroutier.

A quelle fréquence ? A la télévision, un bandeau défile tous les quarts d'heure, tandis qu'un message en plein écran, avec éventuellement une photo, s'affiche entre les programmes. Les chaînes régionales de la zone concernée diffusent également des messages plus rapprochés. A la radio, un message est lu toutes les quinze minutes avec le texte intégral de l’alerte.

Quel est l’objectif ? Il s’agit non seulement d’alerter d’éventuels témoins pour obtenir des informations supplémentaires mais aussi de toucher le ravisseur, pour qu’il se rende.