Guet-apens : "Là pour casser du flic"

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Europe1.fr (avec Pierre de Cossette) , modifié à
Témoignage - L’un des policiers agressés à Gennevilliers décrit un véritable guet-apens.

Ce qui n’était qu’une banale intervention pour un feu de véhicule de chantier à Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, est devenu un "guet-apens" pour les trois policiers pris à partie par une quarantaine d’individus dans la nuit de mercredi à jeudi. Visé par "des pierres et des pavés", un des policiers a été blessé et souffre de plusieurs contusions notamment au visage, "avec deux dents cassés".

"Ils nous sont tombés dessus", a témoigné l’un des policiers au micro d’Europe 1, tout faisant part de sa surprise : "On s’est retourné et on a vu ces cinquante individus. Ils étaient cachés derrière des fourrés, derrière des voitures. (…) Ils savaient que des policiers allaient intervenir : ils étaient là pour casser du flic".

"C’est nous les victimes, on est poursuivi par cinquante mecs", s'est désolé ce policier :

Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, qui s'est rendu mercredi après-midi dans les locaux du commissariat de Colombes, a évoqué un véritable "guet-apens", ce qui ne fait guère de doute, selon les deux autres policiers présents cette nuit-là.

Le ministre de l'Intérieur a également fait le lien entre ce "guet-apens" et l'interpellation plus tôt dans la journée de deux jeunes à scooter qui effectuaient un rodéo à Gennevilliers. Le syndicat Synergie a évoqué des "représailles" liées à cette interpellation, assurant que les policiers avaient été "prévenus".

Ce nouvel incident clôt un été particulièrement inquiétant concernant la montée de la violence envers les policiers, notamment après les échaufourré de Grenoble, de nantes et aux Tarterêts. A chaque fois, les forces de l'ordre semblent avoir été sciemment visées.

Quatre interpellations

Le 13 septembre au matin, quatre hommes âgés d'une vingtaine d'années ont été interpellés à Gennevilliers. Ils sont suspectés de "violences volontaires en réunion sur personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de leur fonction". Ils encourent ainsi jusqu'à 15 ans de prison.