Enterrés vivants : la douleur des familles

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avec AFP , modifié à

Les familles du couple d'homosexuels enterré vivant en 2009 dans le Cher, parties civiles au procès des meurtriers présumés, ont exprimé mercredi leur incompréhension face à la "souffrance insoutenable" qu'ont endurée leurs proches en se "regardant mourir".

"Pourquoi a-t-on voulu qu'ils se regardent mourir ?", a demandé dans sa plaidoirie Me Marie Dosé, avocate de quatre membres de la famille d'une des victimes, Luc Amblard. "Ce n'est pas le fait de mourir le plus atroce, mais le fait de se voir mourir", a ensuite renchéri Me Marion Decherf, l'avocate de six frères et soeurs de la seconde victime, Guy Bordenave.

Après avoir été séquestrées à leur domicile de Couy (Cher) par les deux accusés, Claude Juillet et Christophe Rayé, dans la nuit de 7 au 8 mars 2009, les deux victimes avaient été transportées dans un fourgon vers les bords de la Loire à la Charité-sur-Loire (Nièvre). Ligotés et bâillonnés, ils avaient été assis de force dans une fosse creusée quelques jours plus tôt, placés face à face, puis ensevelis. Ils étaient morts asphyxiés.