Des militaires affrontent des civils à Brive

Quatre soldats et trois civils ont été mis en examen après des échauffourées mi-juillet à Brive.
Quatre soldats et trois civils ont été mis en examen après des échauffourées mi-juillet à Brive. © MAXPPP
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avec AFP
Quatre soldats et trois civils ont été mis en examen après des échauffourées mi-juillet.

L'info. Sept personnes ont été mises en examen mercredi après des échauffourées qui ont impliqué plusieurs dizaines de personnes à Brive mi-juillet. Quatre militaires polynésiens du 126e régiment d'infanterie de la ville et trois civils, jeunes majeurs, sont soupçonnés de s'être battus à propos d'un accès à une piscine privée. Le parquet de Brive a ouvert mercredi une information judiciaire notamment pour des "violations de domicile", "violences en réunion" et des "dégradations volontaires en réunion".

Une enquête "complexe". Trois jeunes du quartier des Chapélies à Brive sont poursuivis pour "violation de domicile" et "violences en réunion", pour des faits remontant au 15 juillet. Les quatre militaires sont eux poursuivis pour des faits datant des 15, 16 et 17 juillet, pour "violences en réunion" et "dégradations volontaires en réunion". L'enquête a été confiée à un juge d'instruction car elle s'annonce "complexe", a-t-il dit en ajoutant que d'autres mises en causes et poursuites pourraient être décidées ultérieurement.

Une piscine à l'origine du conflit. Tout semble être parti, selon le parquet, de l'intrusion de six jeunes dans une résidence privée, le 15 juillet, où, selon certains témoignages, ils entendaient accéder à la piscine. Cette tentative s'est soldée par des "violences réciproques", impliquant l'un des intrus, qui dit avoir reçu un coup de poing, et au moins un militaire, compagnon de la jeune femme qui a perdu son enfant quatre jours plus tard, et qui assure lui aussi avoir été touché.

Des violences des deux côtés. L'affaire a dégénéré le lendemain et le surlendemain avec "des violences beaucoup plus graves" dans le quartier des Chapélies, impliquant les deux camps et, plus précisément, dans la nuit du 16 au 17 juillet, "plusieurs dizaines de personnes" des deux côtés, a déclaré le magistrat, en précisant que le nombre de militaires impliqués n'était pas connu. "Des groupes se sont affrontés et il y a eu des violences réciproques", a dit le procureur.

Interdits de sortie la nuit. "Chacun voulait régler ses comptes à l'autre", a expliqué le magistrat sans confirmer des versions de certains témoins, évoquant une "expédition punitive" de la part de membres du 126ème RI. Cinq véhicules ont été dégradés notamment par des jets de pierre et un engin de chantier détruit pendant les affrontements. Le juge a par ailleurs ordonné pour tous les mis en examen un contrôle judiciaire interdisant notamment les sorties à certains horaires nocturnes et de fréquenter certains lieux afin d'éviter des tensions.

Une fausse couche. Le parquet a par ailleurs décidé d'ouvrir une enquête sur les circonstances entourant la fausse couche dont a été victime vendredi la compagne de l'un des militaires, enceinte de trois mois, afin de déterminer s'il existe un lien entre la perte de l'enfant et la "violence psychologique" qu'elle a pu subir. Une autre enquête, sur la dégradation de l'engin de chantier - un préjudice de plus de 200.000 euros - est aussi en cours.