Décès de nourrissons : les lots mis en cause "retirés"

Après la mort suspecte de trois nourrissons à Chambéry, Marisol Touraine a affirmé que les produits suspects ont été détruits.
Après la mort suspecte de trois nourrissons à Chambéry, Marisol Touraine a affirmé que les produits suspects ont été détruits. © MaxPPP
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Après la mort suspecte de trois nourrissons à Chambéry, Marisol Touraine a affirmé que les produits suspects ont été détruits.

Invitée d'Europe 1, la ministre de la Santé Marisol Touraine a assuré que tous les lots de produits mis en cause dans le décès de trois nourrissons début décembre à Chambéry ont été retirés alors qu'une enquête a été ouverte "sur une éventuelle contamination par des poches alimentaires pour alimenter les enfants par perfusion".

"Nous avons fait retirer tous les lots". "Nous avons fait retirer tous les lots de produits concernés qui semblent avoir provoqué le décès de ces nourrissons, même si je ne veux pas me prononcer avant l'enquête de la justice, a ainsi déclaré Marisol Touraine. "Je n'ai connaissance à ce stade d'aucun autre accident grave qui aurait pu être provoqué par l'utilisation de produits similaires", a-t-elle ajouté, précisant qu'"il n'y a plus dans les hôpitaux de produits semblables à ceux qui ont été utilisés à Chambéry". Et de conclure : "les familles ont le droit à l'information, elles doivent savoir ce qui s'est passé."

Morts les 6, 7 et 12 décembre. Le parquet de Chambéry a ouvert une enquête, indiquant samedi qu'il ne communiquerait plus sur ce dossier avant la semaine prochaine au plus tôt. Les trois nourrissons, dont deux prématurés, étaient hospitalisés dans le service de réanimation néonatale de l'hôpital. Ils sont morts les 6, 7 et 12 décembre à la suite d'une dégradation brutale de leur état général.

Des poches de nutriments en accusation. Ce n'est que quelques jours avant Noël, après qu'un quatrième nourrisson eut réchappé in extremis à la mort, que les parents apprendront la cause du décès de leurs enfants. Des poches de nutriments, servant à les alimenter par perfusion, étaient contaminées par une bactérie, leur a expliqué l'hôpital.

Un laboratoire français pointé. Le directeur, Guy-Pierre Martin, a précisé samedi que ces poches viennent d'un laboratoire français sans divulguer son nom, renvoyant aux autorités sanitaires. L'hôpital "assumera" si sa responsabilité est mise en cause dans cette affaire, a-t-il ajouté. "L'enquête est là aussi pour révéler ce genre de choses", a enfin déclaré Guy-Pierre Martin, affirmant que ce genre d'infection était inédit à sa connaissance. Les trois familles ont déposé plainte pour homicide involontaire contre l'établissement.