Corse : une ex-élue UMP tuée par balles

Marie-Jeanne Bozzi avait été maire de Grosseto-Prugna-Porticcio sous l'étiquette UMP.
Marie-Jeanne Bozzi avait été maire de Grosseto-Prugna-Porticcio sous l'étiquette UMP. © MAXPPP
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avec Alain Acco et agences , modifié à
Marie-Jeanne Bozzi a été assassinée jeudi. Il pourrait s'agir d'une vengeance.

Marie-Jeanne Bozzi, ancien maire UMP de Grosseto-Prugna-Porticcio, a été tuée par balles jeudi vers 16h30, à la sortie d'un magasin de Porticcio. Elle a été touchée de plusieurs balles dans le dos tirées par deux hommes à moto. Les agresseurs ont pris la fuite.

"Les vacances scolaires font qu’il y avait du monde. Il y avait pas mal de témoins. Ça signe une violence importante de la part des auteurs des faits", a estimé Thomas Pison, le procureur d'Ajaccio, sur Europe 1. "Et puis il s’agit d’une femme qui a été tuée. Ce n’est pas la première fois, mais il faut remonter dans les années 1980 pour trouver de tels faits. Tuer une femme en Corse, c’est particulièrement rare."

Condamnation et mise en examen

L'élue, âgée de55 ans, était la soeur d'Ange-Marie Michelozzi, un chef présumé de la bande du "petit Bar" tué au volant de sa voiture en 2008 dans le cadre d'une "guerre" avec le clan Orsoni.

Elue en 2001, Marie-Jeanne Bozzi, gérante de discothèque, avait été contrainte de démissionner de son poste de maire de Grosseto-Prugna-Porticcio après une condamnation, avec son mari, pour proxénétisme aggravé. Elle avait été également mise en examen en avril 2009 dans le cadre d'une enquête pour association de malfaiteurs.

Le parquet d'Ajaccio a confié l'affaire à la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille, chargée des dossiers de grand banditisme organisé. un choix motivé par la personnalité de la victime, plusieurs fois condamnée dans divers dossiers, et au lien éventuel avec des affaires de règlements de comptes.