Collision de trains près de Pau : 12 plaintes

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Maire-Laure Combes avec AFP
JUSTICE - Douze victimes de la collision entre un TGV et un TER ont porté plainte pour "blessures involontaires".

12 plaintes. Douze victimes de la collision d'un train express régional et d'un TGV le 17 juillet près de Pau, qui avait fait 40 blessés, ont porté plainte pour blessures involontaires, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Pau. "Douze personnes ont déposé plainte et ont été entendues", a-t-on indiqué mercredi au parquet, qui a précisé que le barreau de Pau avait fait désigner un avocat pour assister les victimes de l'accident. Les victimes ont porté plainte pour "blessures involontaires" et "blessures involontaires par personne morale", ce qui permettrait si leur responsabilité était établie par l'enquête, de mettre en cause la SNCF ou Réseaux ferrés de France (RFF).

Une victime partie civile pour le moment. Une seule personne s'est pour l'instant constituée partie civile, ce qui lui permettra d'accéder au dossier de l'instruction ouverte au TGI de Pau, selon le parquet. Son avocat, Me Jean-François Blanco, a déclaré à l'AFP avoir fait cette démarche mercredi et évoqué le "traumatisme psychologique" de son client, âgé d'une cinquantaine d'années. "Il se trouvait dans le TGV, à côté du contrôleur. Il a un traumatisme psychologique. Il a eu très peur. il est en arrêt maladie", a-t-il témoigné. "Il parle d'un 'choc épouvantable', et 'inattendu' sur lequel il n'avait aucune prise". Selon lui, le plaignant a du attendre plusieurs heures par une "chaleur suffocante" dans le train avant d'en être extrait.

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40 blessés. 228 passagers voyageaient à bord du TER, qui reliait Pau et Dax et du TGV, qui allait de Tarbes à Paris. Jeudi soir le bilan de la collision était de 40 blessés avec 13 hospitalisations, dont quatre concernant des personnes à l'état jugé sérieux, qui étaient finalement hors de danger en début de semaine.  Le TER a percuté à 90 km/h le TGV circulant devant lui, sur la même voie, à une allure réduite, 30 km/heure. Selon le directeur général de la SNCF, Alain Krakovitch, la collision a pu être entraînée par un signal resté en rouge en permanence.

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Trois enquêtes. Trois enquêtes sont en cours sur l'accident: une enquête judiciaire menée par deux juges d'instruction à Pau, une enquête interne à la SNCF et une enquête confiée au Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEATT) par le secrétaire d'Etat aux transports Frédéric Cuvillier. L'expertise sur le signal éventuellement défaillant devait se poursuivre jeudi.