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Cognac : inscriptions islamophobes sur la mosquée

Europe1 .fr avec AFP - Mis à jour le . 1 min
Cognac : inscriptions islamophobes sur la mosquée

La mosquée de Cognac, en Charente, a été la cible de graffitis islamophobes dans la nuit de lundi à mardi, a indiqué jeudi à l'AFP Abdallah Zekri, président de l'Observatoire contre l'islamophobie. Une source proche de l'enquête a confirmé à l'AFP ces graffitis, sans autre détail ni commentaire. Le parquet d'Angoulême devait communiquer sur cette affaire plus tard dans la journée. Selon M. Zekri, le mot "mosquée" a été effacé de l'écriteau apposé devant la mosquée Es-Salem de Cognac, et les auteurs de cette action ont laissé des mentions comme "bougnoules, dégagez", et peint une croix gammée et une croix chrétienne. Selon le président de l'Observatoire, qui fait partie du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), des tranches de porc ont aussi été répandues alentour. Une plainte a été déposée au commissariat mercredi par un membre de l'association de la mosquée, a ajouté M. Zekri.

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Il a condamné "ces actes à répétition", avec, rien que pour ce mois-ci, un acte islamophobe à Libourne, en Gironde, ou un projet de tir contre une mosquée à Vénissieux, dans le Rhône, ou encore, l'agression d'une adolescente voilée à Trappes, dans les Yvelines, "un phénomène nouveau et qui se multiplie"", a déploré M. Zekri au sujet de cette dernière affaire. "On veut toucher au 'vivre ensemble' alors qu'il y a de très bonnes conditions de travail entre chrétiens, musulmans et juifs", a-t-il ajouté, rappelant l'augmentation de 35% des actes islamophobes enregistrée au premier semestre 2013 par rapport au premier semestre 2012. Il a notamment imputé ce "climat mauvais" à "certains débats comme celui sur le foulard dans les universités". "Ce que je dénonce, a-t-il dit, c'est la réalité du voile qu'on veut mettre devant le visage des Français pour leur cacher la réalité de la crise actuelle, et le discours de certains hommes politiques n'est pas fait pour arranger les choses". Il a fait part enfin de "l'inquiétude de la communauté musulmane" à voir assimiler l'islam aux évènements d'Egypte ou de Syrie... ". "On donne l'impression que l'islam, c'est la violence, la tuerie, alors que pas du tout", a-t-il conclu.