Alerte enlèvement : comment repérer une rumeur

De fausses "alerte enlèvement" circulent régulièrement sur les réseaux sociaux.
De fausses "alerte enlèvement" circulent régulièrement sur les réseaux sociaux. © Max PPP
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De fausses alertes enlèvement circulent régulièrement sur les réseaux sociaux.

Des "hoax" qui pullulent. "Alerte enlèvement : une petite fille de 3 ans a été enlevée à Montélimar par un homme conduisant un camion gris.  Fais tourner, ça pourrait sauver la vie de cette petite." Le message a circulé tout le week-end sur les réseaux sociaux et même par SMS. Il s'agissait en fait d'un nouveau "hoax", ces faux messages d'alerte qui pullulent sur le web. Quelques vérifications très simples permettent pourtant de casser la chaîne de diffusion.

Pas de reportage sur TF1. Ce week-end, c'est donc la Drôme qui a été victime du canular. La fausse alerte assurait que l'information émanait de TF1 et donnait même le numéro de la plaque d'immatriculation du prétendu suspect. Pourtant, la chaîne n'a jamais diffusé de reportage sur cette alerte, et pour cause : elle n'a jamais été lancée par les autorités. "D’ailleurs, si une véritable alerte enlèvement avait été déclenchée, l'ensemble des médias [l']aurait immédiatement relayée. La photo et le nom de l’enfant auraient également été précisés", note Le Dauphiné Libéré, qui rapporte cette histoire.

Des sites spécialisés. Et pourtant, couper court à une telle rumeur sur internet est très simple. Quelques vérifications rapides permettent de se rendre compte que l'alerte n'a jamais existé. Des sites de chasseurs de rumeurs, comme Hoaxbuster.com, se sont même spécialisés dans la tâche. Ils permettent de vérifier la véracité des messages que vous recevez par le biais de ce genre de chaînes de mails. Plus simple encore, en saisissant le numéro de plaque d'immatriculation qui circulait ce week-end dans un moteur de recherche, on pouvait se rendre compte que la même histoire circule depuis plusieurs années sur le web.

Une légende urbaine qui se déplace. Un site américain avait ainsi déjà démonté cette histoire il y a trois ou quatre ans, rappelle notre chroniqueur Guy Birenbaum, sur Europe 1. Selon Urbanlegends.about.com, cette alerte enlèvement remonte à 2009, où elle a vu le jour aux Etats-Unis, avec une plaque d'immatriculation similaire. Après un tour au Canada, le canular est arrivé en France, en passant notamment par Saint-Aubain en 2010 ou encore à Saint-Etienne en 2011.