Drogue: l’étonnant réseau de Saint-Trop'

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La police a remonté par hasard une filière gérée par des gens des beaux quartiers de Neuilly.

Article rédigé à partir des archives sonores d'Europe 1 du 9 mai 1981.

La simple perte d’un portefeuille peut aboutir à la saisie de 50 kilos de résine de cannabis. C’est l’invraisemblable scénario qu’ont vécu les policiers de Saint-Tropez, qui ont permis de démanteler un réseau et de mettre la main sur d’importantes quantités de drogue.

Un simple portefeuille perdu

Tout commence par un portefeuille perdu et retrouvé par une passante lundi 4 mai 1981. Cette dernière l’amène au bureau des objets trouvés, où les policiers dressent un inventaire du contenu du portefeuille.

Ils y trouvent 4.000 francs en petites coupures mais aussi un sachet contenant un gramme de cocaïne. Les papiers d’identité indiquent le nom de Marc Fleury, un jeune homme 23 ans résidant à Neuilly-sur-Seine. Les policiers lancent rapidement leurs investigations et établissent que ce dernier possède un bateau de 13 mètres amarré à Port-Grimaud, près de Saint-Tropez.

Saint-Tropez : première visite, cinq kilos saisis

Le premier passage des policiers sur le bateau, accueillis par la sœur du suspect, leur permet de mettre la main sur 5 kilos de résine de cannabis. Le lendemain, le S.R.P.J. de Toulon interpelle enfin Marc Fleury.

Ce dernier avoue rapidement effectuer des allers-retours entre le Maroc et la France pour transporter du cannabis. Leur dernière livraison portait sur 600 kilos, "une mission qui avait rapporté 100.000 francs aux passeurs", dixit Le Figaro. Pourtant, aucun autre stock de drogue n’est découvert.

Paris : deuxième visite, 50 kilos découverts

Lors d’une visite dans un appartement parisien du parc Monceau où résident les jeunes Fleury, les policiers mettent la main sur l’adresse d’une planque dans la capitale. Ils y découvrent 50 kilos de résine, ainsi que des armes et de nombreux documents.

Marc Fleury et sa sœur ont été écroués dans la foulée, quatre autres personnes étant également placées en garde à vue. L’Office central des stupéfiants s’est joint à l’Office central de répression du banditisme pour mener l’enquête.

"L'enquête n'est pas terminée", précise Guy Salignon, notre correspondant sur la Côte d'Azur qui a suivi l'affaire :