Ce jeudi, Didier François revient sur la volonté du gouvernement japonais de relocaliser son industrie, une conséquence de la pandémie de Covid-19. Deux milliards d'euros de son plan de relance vont être consacrés à cette politique. Le gouvernement de Shinzo Abe a par ailleurs publié une liste des entreprises qu'il aimerait voir quitter la Chine.Le Japon souhaite réduire la dépendance de son économie à l’égard de la Chine dont la pandémie de Covid-19 a révélé l’ampleur. Et la conviction de son Premier ministre, Shinzo Abe, n’est pas qu’une promesse en l’air. Tokyo a décidé de financer un ambitieux plan de relocalisation d’une partie de son industrie..."Oui, c’est pour le Japon un enjeu de souveraineté. Le gouvernement japonais se dote des moyens de sa politique avec une enveloppe de 2 milliards d’euros prélevée sur son énorme plan de relance destiné à sauver l’emploi et muscler le système de santé. Cela a permis de lancer dès cette semaine un début de réorientation de la production japonaise, surtout dans les secteurs d’importance stratégique.Le ministère japonais de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie vient de publier la liste des premières entreprises que le gouvernement souhaite voire quitter la Chine. Elles sont 87, dont 57 rouvriront des usines au Japon, en particulier dans les domaines des pièces automobiles, des composants électroniques, de l’aéronautique, des engrais, des médicaments ou du matériel médical.Ohyama, qui fabrique ses masques chirurgicaux près de Shanghai, va par exemple rapatrier sa production dans le nord du Japon, où se trouve son siège social.Mais une trentaine d’entreprises japonaises vont également déplacer leurs usines chinoises vers des pays d’Asie du sud-est…Effectivement, ce sera le cas de l’entreprise Sumitomo, qui va produire ses gants en caoutchouc en Malaisie. L’entreprise de fabrication d'aimants Shin-Etsu va, elle, s’installer au Vietnam. Elles pourront quand même bénéficier des aides gouvernementales à la relocalisation dès lors qu’elles s’engageront à maintenir ouvertes leurs lignes de production et leurs livraisons au Japon en cas de crise.Pourquoi ne sont-elles pas retournées directement au Japon ?Pour deux raisons : la première est économique. Le coût de la main d’œuvre reste bien plus faible en Asie du Sud-est qu’au Japon. Donc sur des produits qui n’ont pas une forte valeur ajoutée, Tokyo a choisi ce compromis qui permet d’assurer à la fois la rentabilité et une plus grande autonomie à l’égard de la Chine.La seconde raison, elle, est stratégique. Le Japon évite toujours la confrontation directe avec Pékin. Ce qui ne l’empêche pas de tisser discrètement un réseau régional d’alliance s’appuyant justement sur les synergies économiques, avec des pays comme la Vietnam, la Malaisie ou encore la Corée du Sud. Tous ont connu des frictions avec leur voisin chinois. La reconquête de souveraineté, au Japon, n’est pas un simple repli souverainiste."
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Ce jeudi, Didier François revient sur la volonté du gouvernement japonais de relocaliser son industrie, une conséquence de la pandémie de Covid-19. Deux milliards d'euros de son plan de relance vont être consacrés à cette politique. Le gouvernement de Shinzo Abe a par ailleurs publié une liste des entreprises qu'il aimerait voir quitter la Chine.
Le Japon souhaite réduire la dépendance de son économie à l’égard de la Chine dont la pandémie de Covid-19 a révélé l’ampleur. Et la conviction de son Premier ministre, Shinzo Abe, n’est pas qu’une promesse en l’air. Tokyo a décidé de financer un ambitieux plan de relocalisation d’une partie de son industrie...
"Oui, c’est pour le Japon un enjeu de souveraineté. Le gouvernement japonais se dote des moyens de sa politique avec une enveloppe de 2 milliards d’euros prélevée sur son énorme plan de relance destiné à sauver l’emploi et muscler le système de santé. Cela a permis de lancer dès cette semaine un début de réorientation de la production japonaise, surtout dans les secteurs d’importance stratégique.
Le ministère japonais de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie vient de publier la liste des premières entreprises que le gouvernement souhaite voire quitter la Chine. Elles sont 87, dont 57 rouvriront des usines au Japon, en particulier dans les domaines des pièces automobiles, des composants électroniques, de l’aéronautique, des engrais, des médicaments ou du matériel médical.
Ohyama, qui fabrique ses masques chirurgicaux près de Shanghai, va par exemple rapatrier sa production dans le nord du Japon, où se trouve son siège social.
Mais une trentaine d’entreprises japonaises vont également déplacer leurs usines chinoises vers des pays d’Asie du sud-est…
Effectivement, ce sera le cas de l’entreprise Sumitomo, qui va produire ses gants en caoutchouc en Malaisie. L’entreprise de fabrication d'aimants Shin-Etsu va, elle, s’installer au Vietnam. Elles pourront quand même bénéficier des aides gouvernementales à la relocalisation dès lors qu’elles s’engageront à maintenir ouvertes leurs lignes de production et leurs livraisons au Japon en cas de crise.
Pourquoi ne sont-elles pas retournées directement au Japon ?
Pour deux raisons : la première est économique. Le coût de la main d’œuvre reste bien plus faible en Asie du Sud-est qu’au Japon. Donc sur des produits qui n’ont pas une forte valeur ajoutée, Tokyo a choisi ce compromis qui permet d’assurer à la fois la rentabilité et une plus grande autonomie à l’égard de la Chine.
La seconde raison, elle, est stratégique. Le Japon évite toujours la confrontation directe avec Pékin. Ce qui ne l’empêche pas de tisser discrètement un réseau régional d’alliance s’appuyant justement sur les synergies économiques, avec des pays comme la Vietnam, la Malaisie ou encore la Corée du Sud. Tous ont connu des frictions avec leur voisin chinois. La reconquête de souveraineté, au Japon, n’est pas un simple repli souverainiste."
Julien Pichené
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Le tour complet de l'actualité en compagnie de Pierre de Vilno et de la rédaction d'Europe 1 de 19 heures à 21 heures.
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Céline Géraud
Tous les jours de la semaine pendant les fêtes, Céline Géraud fait un point de l'actualité à la mi-journée avec Europe 1 13h. Au programme : des reportages, des invités et la parole des experts et journalistes de la rédaction en studio pour apporter un éclairage supplémentaire.
Pascale de La Tour du Pin
Pendant les vacances de fin d'année, Pascale de La Tour du Pin prend les commandes de la grande tranche d'information des vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 décembre. Entouré des journalistes de la rédaction d'Europe 1 et de ses invités, il analyse, mène les débats et remet en perspective les dernières actualités.