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Un an après l'assassinat de l'opposant saoudien Jamal Khashoggi en Turquie, Mohamed Ben Salman est lâché par tous ses alliés et vit complètement reclus.

Il y a un an, l’opposant saoudien Jamal Khashoggi était assassiné en Turquie. Le Prince héritier saoudien prétend ne pas avoir donné l’ordre de le tuer mais se dit responsable, en tant que dirigeant du royaume. La réalité, c’est que depuis un an, tout va mal pour MBS…

À 13 heures, Jamal Khashoggi est entré au consulat d’Arabie à Istanbul et il n’en est pas ressorti entier. Le commando de tueurs se félicitait par avance de le traiter en animal de sacrifice. Il a été immolé, découpé en morceaux et il a disparu.

Le propre des disparus, c’est qu’on ne peut pas les enterrer.

Jamal Khashoggi est mort et Mohamed Ben Salman descend aux enfers. Le prince héritier passait pour un despote éclairé. Le monde regardait ailleurs quand il rançonnait la cour ou faisait couper la tête des chiites rebelles. C’est sa face qu’il perd maintenant. On vantait sa vision 2030 de ville connectée. Cette utopie ruineuse n’intéresse plus personne. La privatisation de l’Aramco, la compagnie nationale devait rapporter des milliers de milliards de dollars. Terminé ! Il faut réparer les installations pétrolières bombardées par des missiles dans une totale impunité.

MBS se croyait le champion de l’islam sunnite. Les Houtis le narguent, les Iraniens l’humilient, les Qataris le défient et le Sénat américain le dénonce. Il est lâché par tous ses alliés. Donald Trump avait parié sur lui pour faire la paix avec Israël, régler la question palestinienne et couper les vivres au djihad. Le grand dessein stratégique de l’Américain est mort-né, MBS aussi.

Il vit dos au mur, protégé par des mercenaires de sa famille qui le hait, enfermé comme dans une tombe.

L’œil est dans la tombe et Khashoggi le regarde.