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Le Premier ministre britannique Boris Johnson a subi un nouveau revers ce lundi soir en vue du Brexit avant que le Parlement soit suspendu pour cinq semaines ce qui a provoqué l'indignation.

On se souvient de l’annus horribilis de la Reine Elisabeth. Pour ses quarante ans de règne, deux de ses enfants divorcent, Charles et Diana se séparent, le château de Windsor brûle et son royaume africain (l’Île Maurice) devient une république. La Reine survit, Rule Britania.

Après quarante jours au pouvoir, Boris Johnson boucle deux semaines atroces, septenis horribilis. Il n’est pas dit qu’il survive.

En voulant se débarrasser du Parlement pour boucler le divorce avec Bruxelles, il a provoqué une rébellion parlementaire. Il est trahi par plusieurs de ses ministres, dont son propre frère, lâché par des ténors conservateurs, le Président de la Chambre des communes lui claque la porte au nez, les députés exigent le détail des négos en cours et qu’il quémande un nouveau report au Conseil européen.

Il refuse cette dernière humiliation. Il préférerait crever dans le fossé. Cela pourrait l’envoyer en prison.

Last but not least, il voulait retourner devant l’électeur pour qu’il tranche et hier soir la majorité a encore dit non.

Les députés sont de retour ce matin dans leurs circonscriptions, en vacances forcées jusqu’à la mi-octobre. Ils vont pouvoir mesurer le mépris dans lequel le pays les tient. Le référendum a miné la démocratie parlementaire.

Le Premier ministre sert de bouc émissaire. En latin, malédiction doit se dire Brexit.