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Chaque jour, Stéphane Place vous propose une pause littérature, en partenariat avec la Librairie Mollat de Bordeaux. Ce vendredi, "Il est des hommes qui se perdront toujours" de Rebecca Lighieri.

"Il est des hommes qui se perdront toujours" de Rebecca Lighieri

Ce texte est une claque. Impossible d’échapper à la puissance de ce récit, vous êtes happés dès les premières lignes. Les quartiers nord de Marseille, une fratrie qui doit grandir dans une famille déglinguée, un père toxicomane, cinglé, violent, magouilleur et d’une méchanceté sans borne. Il ne porte un regard encourageant sur ses aînés, d’une beauté stupéfiante, que lorsqu’il leur fait passer des castings dans l’espoir d’en faire des stars et donc des produits qui rapportent. La pauvreté, la drogue et le sida… Le roman se déroule dans cette cité marseillaise entre les années 80 et 2000. C’est l’un des fils Karel qui raconte. Sa sœur Hendricka, ses yeux clairs, ses dents du bonheur et Mohand, le petit dernier, infirme mais qui dégage une grâce sans égale. Ces trois-là s’aiment, se soutiennent et tentent d’éclore, de s’émanciper dans cet environnement violent et noir. 

Alicia Honoré, libraire chez Mollat, nous en dit davantage sur ce roman.

Le chemin est chaotique évidemment mais de ces trois enfants se dégage une telle force, une intensité portée par la plume remarquable de Rebecca Lighieri, alias Emmanuelle Bayamack-Tam.

"L’espérance de vie de l’amour, c’est huit ans. Pour la haine, comptez plutôt vingt. La seule chose qui dure toujours, c’est l’enfance, quand elle s’est mal passée", un avant-goût de ce roman éblouissant.

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07.08-Livre-Place