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La start-up Reverto, fondée par Guillaume Clere, a développé un casque de réalité virtuelle pour lutter contre les risques de sexisme et le harcèlement en entreprise. 

La réalité virtuelle pour lutter contre le harcèlement sexuel dans les entreprises. Voilà ce que propose depuis un an la start-up Reverto, qui a développé un casque de réalité virtuelle pour se mettre dans la peau d'une salariée harcelée, mais aussi victime de discriminations en tant que femme.

L'objectif : changer de regard pour mieux comprendre ces violences systémiques. L'idée est venue à Guillaume Clere, le fondateur, après l'épisode #MeToo. "Ma réaction, ça a été de me dire que je ne m'étais pas assez mis à la place des femmes", explique-t-il à Europe 1. "Je me suis dis qu'il y avait moyen d'utiliser la réalité virtuelle."

"Le scénario a été relu par des psychologues"

Mettre le casque de réalité virtuelle permet de se glisser dans la peau de Zoé et de vivre ses expériences pendant huit minutes. "C'est réalisé avec des comédiens, à partir d'histoires vraies", détaille Guillaume Clere. "Le scénario a été relu par des psychologues. Vous allez avoir l'impression que ça s'adresse à vous." Puis, un module donne des clefs et des conseils pratiques à l'utilisateur.

Le casque s'utilise de manière autonome ou dans le cadre d'une formation. Reverto a créé des partenariats avec des cabinets de conseil, des centres, des psychologues pour proposer aux entreprises des séances complètes de formation à la prévention des violences sexistes et sexuelles. Aujourd'hui, la start-up vend son casque aux entreprises, aux associations aux syndicats et aux cabinets de conseil et de formation. "On le vend comme un module de prévention et de sensibilisation", résume Guillaume Clere.